Seul candidat opposé au sortant Joseph Blatter lors de l'élection de mai, le prince Ali se lance une seconde fois à l'assaut de la présidence de la Fifa. Cette fois-ci, le Jordanien sera confronté à plusieurs candidats, dont le favori Michel Platini.
Le prince jordanien Ali bin al-Hussein a annoncé, mercredi 9 septembre, sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), lors d’un discours donné dans un amphithéâtre romain de la capitale jordanienne. "Je suis ici, sur ce site antique, le cœur éternel d'Amman, pour lancer à nouveau ma candidature pour la présidence de la Fifa", a déclaré le prince devant des dizaines de ses supporteurs rassemblés.
Prévue le 26 février 2016 à Zurich, en Suisse, l’élection du prochain patron du football mondial devra désigner le successeur du démissionnaire Joseph Blatter que le scandale de corruption au sein de l’institution avait poussé vers la sortie.
Plusieurs personnalités du football se sont déjà portées candidates : le Français Michel Platini, l’actuel président de l'UEFA qui fait figure de favori, le Brésilien Zico, le milliardaire sud-coréen et ex-vice-président de la Fifa Chung Mong-joon, le président de la Fédération libérienne Musa Bility, ainsi que les anciens capitaines de Trinité-et-Tobago David Nakhid et du Nigeria Segun Odegbami.
"J'ai eu le courage de me battre"
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Seul candidat opposé à Joseph Blatter lors du dernier scrutin, le 29 mai dernier, le prince Ali avait réussi à mettre le président sortant en ballottage avec 73 voix, mais s'était retiré avant le deuxième tour. Un résultat qu’il n’hésite pas aujourd’hui à mettre en avant. "Permettez-moi d'être clair : je veux terminer ce que nous avons commencé, a-t-il déclaré mercredi. Il y a dix mois, j'étais la seule personne qui a osé défier M. Blatter pour la présidence de la Fifa. J'étais candidat parce que j'avais la conviction que la Fifa avait besoin de changement. Et j'ai eu le courage de me battre pour le changement quand les autres avaient peur."
Le demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a expliqué, par ailleurs, qu'il avait perdu la dernière élection contre Blatter parce qu'on s'est "servi" de lui. "D'autres se servaient de moi pour faire de la place à eux-mêmes. Ils n'ont pas eu le courage de se porter candidats, mais moi je l'ai fait". Mais "depuis que le président Blatter a remis sa démission, quelques jours plus tard, ils se sont bousculés pour décrocher le poste", a encore dit le prince qui dirige depuis 1999 la Fédération jordanienne de football.