Depuis Calais, lieu emblématique de la crise migratoire, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à démontrer l’engagement de la France pour faire face à l'afflux de migrants. Il a notamment évoqué la création de "hot spots" en Italie et en Grèce.
À Calais, lundi 31 août, le Premier ministre français, Manuel Valls, a exhorté l’Europe à agir pour enrayer la crise des migrants, une "actualité tragique, insoutenable". "Toute l’Europe est concernée par cette crise d’une exceptionnelle gravité. Elle doit se mobiliser", a-t-il déclaré, estimant que la "crise sera longue".
Afin d'endiguer cette crise migratoire, Manuel Valls a tout d’abord évoqué la création de "hot spots" en Grèce et en Italie, deux pays d’entrée en Europe. Ces "hot spots", sortes de centre de tri, permettraient de distinguer les ressortissants de pays en guerre qui peuvent prétendre au statut de réfugié et les migrants économiques qui pourraient, eux ,être renvoyés dans leur pays d’origine.
Pour ce faire, "nous devons établir une liste de pays sûrs", ceux dont les migrants ne sont pas considérés, a priori, comme demandeurs d'asile, a également annoncé le Premier ministre.
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La France pourrait par ailleurs prendre part à un déploiement de gardes frontières européens, en particulier dans les zones de crise, a-t-il été annoncé.
"Nous devons enfin trouver des solutions avec les pays d’origine des migrants et les pays de transit. Par exemple, créer des centres de prévention de départ ou d’aide au retour au Niger", a encore annoncé Manuels Valls. "Nous devons aussi aider ces pays à contrôler leurs frontières extérieures et à lutter contre les passeurs."
"Venir à Calais, c’est se jeter dans une impasse"
Le chef de gouvernement a en outre vanté l’efficacité des forces de l’ordre françaises, qui ont depuis le début de l’année "démantelé 177 filières, c’est-à-dire 800 trafiquants et passeurs". Il a également rappelé le haut niveau de sécurité à Calais, où des milliers de migrants sont en transit en attendant de rejoindre les côtes anglaises. "Venir à Calais, c’est se jeter dans une impasse", a-t-il prévenu.
Le Luxembourg, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, organisera le 14 septembre une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit consacrée aux mesures à prendre pour faire face à l'afflux de migrants.