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Mardi matin, la Bourse de Shanghai poursuit sa baisse, perdant 4 % au lendemain de sa plus forte chute en huit ans, minée par les inquiétudes sur l'économie chinoise. En Europe, les marchés européens ont retrouvé des couleurs à l'ouverture.

La Bourse de Shanghai continue de plonger. La place financière a perdu 4 % mardi 25 août, au lendemain de sa plus forte chute en huit ans, toujours minée par les inquiétudes persistantes sur l'économie chinoise. Les places aisatiques et européennes résistaient toutefois, rebondissant nettement après leurs plongeons de la veille.

À mi-séance, l'indice composite shanghaien chutait de 4,33 %, à 3.071,06 points. Il avait ouvert en baisse de 6,41 % avant de limiter ses pertes. De son côté, la Bourse de Shenzhen perdait 5,85 %, à 1.772,31 points.

La place shanghaienne prolongeait donc la débâcle des dernières séances : elle s'était déjà effondrée lundi de 8,49 %, sa plus forte baisse journalière en huit ans, après avoir abandonné quelque 11 % la semaine dernière. La Bourse de Shanghai a désormais effacé tous ses gains de l'année, s'enfonçant sous son niveau du 31 décembre 2014.

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La déroute des places chinoise a atteint lundi les marchés mondiaux, qui ont vécu une une journée noire, s'écroulant de concert dans un climat de panique générale. Mais les marchés asiatiques se sont repris résolument mardi, affichant de nets rebonds, semblant relativiser les inquiétudes liées à la déroute des Bourses chinoises..

En fin de matinée, Tokyo grimpait de 1,10 %, après avoir clôturé lundi au plus bas depuis six mois, Hong Kong reprenait plus de 2 %, Séoul gagnait 1,32 % et Sydney 2,30 %.

Les Bourses européennes retrouvaient également quelques forces mardi matin à l'ouverture. Peu après l'ouverture de 9 h (7 h GMT), la Bourse de Paris prenait 1,42 %, Francfort 1,74 %, Londres 1,49 % et Athènes plus de 5 %.

Panique et manque de confiance chez les investisseurs

Shanghai et Shenzhen, où les cours continuent de chuter, font donc désormais figure d'exception en Asie. Selon les experts, c'est le manque de confiance et la panique des investisseurs qui est en cause.

D'autant que le tableau économique ne cesse de s'assombrir, au fil d'indicateurs décevants. La dévaluation soudaine du yuan il y a deux semaines, largement perçue comme un effort désespéré de Pékin pour doper la compétitivité de ses exportations, a renforcé la nervosité.

Et après des interventions répétées du gouvernement depuis fin juin pour stabiliser les Bourses, notamment via des achats massifs de titres par des organismes publics, les investisseurs redoutent désormais de voir les autorités retirer prématurément leur soutien.

S'efforçant de rassurer, Pékin a annoncé dimanche que le gigantesque fonds de pension chinois allait investir une partie de ses actifs colossaux dans les Bourses locales. Mais sans convaincre.

Avec AFP