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Des coups de feu ont été entendus mercredi à Istanbul près du palais Dolmabahçe, très fréquenté par les touristes. Aucune victime n'est à déplorer et les deux assaillants ont été arrêtés.
Des coups de feu ont éclaté mercredi 19 août en début d'après-midi à Istanbul près du palais Dolmabahçe. Le bâtiment, datant de l'ère ottomane, est prisé des touristes et héberge également les bureaux stambouliotes du Premier ministre turc.
Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux de la fusillade et la police a bouclé les rues avoisinantes, indique de son côté le journal "Hurriyet".
Selon les premières informations des médias locaux, ces attaques n'ont fait ni mort ni blessé. L'agence officielle Anadolu, de son côté, affirme qu'un policier aurait été légèrement blessé.
La police a interpellé les deux assaillants, ont indiqué les chaînes de télévision. Le "Hürriyet Daily News" précise que les deux hommes étaient armés de fusils automatiques et les services du gouverneur d'Istanbul ont indiqué que les deux hommes étaient également en possession de grenades. Ils ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de prendre la fuite en direction du consulat allemand.
Les services ont ajouté que les attaquants faisaient partie d'un "groupe terroriste", sans préciser de quelle organisation il s'agissait. Toujours d'après l'administration locale, les deux personnes arrêtées pourraient avoir un lien avec une attaque commise le 8 août contre les bureaux du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation au pouvoir depuis 13 ans.
D'après la chaîne d'information NTV, le trafic était interrompu sur les avenues principales qui entourent le palais, se trouvant non loin de la Tour de Galata, sur la rive européenne de la mégalopole stambouliote.
Cette nouvelle attaque survient plus d'une semaine après une série d'attentats qui ont ciblé Istanbul et des villes du sud-est du pays, tuant six membres des forces de sécurité turque.
Tensions entre rebelles kurdes et Ankara
À Istanbul, l'attaque contre le consulat américain avait été revendiqué par un groupe d'extrême gauche (DHKP-C, Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple), tandis que celle ayant visé un poste de police à Sultanbeyli (rive asiatique d'Istanbul) était l'œuvre de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les tensions entre les rebelles kurdes et Ankara sont à leur comble dans le sud-est du pays depuis l'offensive militaire turque lancée le 24 juillet, et rejaillissent dans le reste du pays.
À la suite de l'attentat suicide de Suruç (sud), qui a causé la mort de 33 jeunes proches de la cause kurde et a été attribué à l'organisation de l'État islamique (EI), la Turquie a lancé une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, ciblant à la fois les jihadistes de l'EI et les rebelles du PKK.
Associated Press a rappelé mercredi que l'EI avait qualifié Recep Tayip Erdogan de "traître" pour avoir autorisé l'armée américaine à utiliser les bases militaires turques pour conduire des frappes contre le groupe jihadiste. L'EI a également appelé tous les musulmans de Turquie à rejoindre son combat contre "les croisés, les athées et les tyrans".
Avec AFP et Reuters