La France conserve son 5e rang mondial en nombre d’établissements d'enseignement supérieur répertoriés par le classement de Shanghai, avec 21 universités dans le top 500. Gros bémol, elle ne compte toujours que 4 représentants dans le top 100.
L'université Jiao Tong de Shanghai a publié, samedi 15 août, son célèbre classement annuel des 500 meilleures universités au monde, avec sans surprise, Harvard en tête, et ce pour la treizème année consécutive.
Si les universités américaines raflent huit des dix premières places du classement, les prestigieuses américaines Stanford, le MIT et Berkeley arrivant une nouvelle fois derrière Harvard, la France conserve son 5e rang mondial en nombre d’établissements d'enseignement supérieur répertoriés, avec 21 universités dans le top 500. Gros bémol, l'Hexagone ne compte que 4 représentants dans le top 100, dans lequel sont présentes 35 universités européennes.
Selon les résultats d'une étude menée par le cabinet Emolument, spécialiste des rémunérations, les diplômés des grandes écoles françaises travaillant à la City sont mieux rémunérés que leurs collègues britanniques.
Ainsi, premiers de ce classement, les anciens étudiants de l’École Polytechnique, ayant obtenu leur diplôme après 2011 et travaillant à la City, jouissent de salaires annuels atteignant 103 389 euros.
Les anciens de l’Ecole Centrale Paris, se classent 3e, tandis que ceux de HEC occupent la 6e place, suivis des diplômés de l’ESCP Europe. Entre l’EDHEC, l’ESSEC et Paris Dauphine, la moitié des établissements recensés dans ce classement sont tricolores.
Ainsi, l'université parisienne Pierre et Marie Curie se classe comme le premier établissement français du classement de Shanghai, à la 36e place. Elle est suivie de l'université Paris-Sud, classée 41e, l'École normale supérieure de Paris (ENS), 72e, et l'université de Strasbourg, 87e. Aix-Marseille est la 5e université française du classement (101e). Au total, 22 établissements français sont répertoriés dans ce classement.
La France se distingue dans un domaine particulier : les mathématiques. En la matière, l’Université Pierre et Marie Curie se classe au cinquième rang mondial, tandis que l'université Paris-Sud se positionne à la 10e place.
Un classement controversé
Au niveau européen, seules quatre universités se classent dans les 20 meilleures, avec respectivement les britanniques Cambridge (5e), Oxford (10e), l’University College de Londres (18e), et pour la Suisse l’École polytechnique fédérale de Zurich (20e). Côté chinois, la première, l'université de Pékin, se hisse à la 115e place, tandis que Jiao Tong, à l’origine de se classement, s’attribue la 118e place.
Le classement de Shanghai, créé en 2003, prend en compte six critères pour distinguer 500 des 1 200 établissements répertoriés dans le monde, dont le nombre de Nobel parmi les anciens élèves ou le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline.
Si l'université chinoise, qui assure que ces résultats sont issus d'une méthodologie transparente et de données externes, décrit ce classement comme "le plus fiable", ses critères tournés vers la recherche et les sciences de la vie, au détriment entre autres des sciences humaines et sociales, sont dénoncés par de nombreux responsables européens comme un biais néfaste pour la réputation de leurs établissements.
Avec AFP