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John Kerry tance Pékin pour son offensive en mer de Chine

En visite officielle en Malaisie, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a fustigé les manœuvres de Pékin visant à étendre sa souveraineté en mer de Chine méridionale. Des opérations que plusieurs pays d'Asie du Sud-Est dénoncent également.

Washington "n'acceptera pas" de restrictions à la liberté de naviguer en mer de Chine méridionale, a déclaré, jeudi 8 août, le secrétaire d'État américain, John Kerry, lors d'un sommet régional dominé par les tensions entre Pékin et des pays d'Asie du Sud-Est.

"Je vais être clair : les États-Unis n'accepteront pas de restrictions à la liberté de navigation et de survol, ou à d'autres moyens légaux en mer. Il s'agit de droits intrinsèques que nous partageons tous", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une réunion sur la sécurité de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), à Kuala Lumpur, en Malaisie.

La veille, John Kerry avait dénoncé auprès de son homologue chinois, Wang Yi, la "militarisation" que Pékin a engagée en mer de Chine méridionale, qui provoque une poussée de fièvre avec ses voisins d'Asie du Sud-Est.

Gagner du terrain

Les Chinois sont accusés de mener d'énormes opérations de remblaiement en mer de Chine méridionale, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures, afin de gagner du terrain sur les eaux - quelque 800 hectares en 18 mois, selon Washington - et pour étendre leur souveraineté. Les États-Unis et des pays d'Asie du Sud-Est exigent que ces opérations prennent fin, ce que la Chine refuse.

La mer de Chine méridionale est un carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et recèle potentiellement des réserves d'hydrocarbures. Le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le sultanat de Brunei revendiquent la souveraineté de certaines parties stratégiques de cette mer, mais Pékin les revendique presque toutes et se montre de plus en agressif dans la région.

La Chine, qui s'appuie sur des cartes maritimes des années 1940, a fait monter la pression récemment en construisant des îles artificielles sur des récifs disputés.

Avec AFP