La police japonaise a arrêté le Français Mark Karpelès, le PDG de la plateforme d'échanges de monnaie virtuelle Mt. Gox. Il fait l'objet d'une enquête sur le détournement de l'équivalent de plusieurs centaines de millions de dollars.
Le Français Mark Karpelès, président de la plateforme d'échanges de bitcoins Mt. Gox, a été arrêté samedi 1er août au Japon. Ce trentenaire est soupçonné d'avoir pénétré dans le système informatique de la plateforme, aujourd’hui disparu, qui servait de bourse d'échange entre la monnaie virtuelle et des monnaies réelles, et d'avoir falsifié les données de ses comptes.
Le site Mt. Gox a fait faillite en février 2014 après avoir perdu 850 000 bitcoins pour une valeur de 48 milliards de yens (quelque 355 millions d'euros au cours actuel). Karpelès avait initialement dénoncé un piratage informatique. Il avait ensuite affirmé avoir récupéré 200 000 bitcoins.
Mt. Gox, qui revendiquait au plus haut de son activité la gestion de 80 % des transactions mondiales de bitcoin, constituait l'une des plateformes d'échange "historiques" de cette monnaie créée sur ordinateur en 2009 et qui avait vu sa valeur s'envoler de quelques centimes à ses débuts jusqu'à plus de 1 000 dollars fin 2013.
Les investisseurs qui avaient misé sur l'argent virtuel bitcoin via Mt. Gox avaient exprimé leur colère en juillet 2014 lors d'une réunion des premiers créanciers de cette Bourse tombée en faillite. Celle-ci avait rassemblé au palais de justice de Tokyo une centaine d'investisseurs, pour la plupart des étrangers expatriés au Japon.
Avec AFP et Reuters