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Le "Financial Times", quotidien financier de référence dans les milieux d'affaires et souvent considéré comme la "voix" de la City londonienne, a été cédé par le groupe britannique Pearson au japonais Nikkei pour 1,2 milliard d'euros.

Depuis jeudi 23 juillet, le "Financial Times" est un peu moins britannique et un peu plus japonais. Le journal financier de référence pour les milieux d'affaires, souvent considéré comme la "voix" de la City de Londres, a changé de propriétaire. Le groupe britannique Pearson a cédé le FT Group à Nikkei, le géant japonais des médias économiques, pour 844 millions de livres (1,2 milliard d'euros).

L'acquéreur obtient non seulement le quotidien mais aussi le site internet FT.com (70 % des abonnés de "Financial Times" en 2014) et une coentreprise en Russie avec le quotidien "Vedomosti". En revanche, l'accord ne concerne pas les 50 % du magazine "The Economist" que détenait le FT Group et qui reste dans le giron de Pearson.

Cet ensemble avait contribué à hauteur de 334 millions de livres (473 millions d'euros) au chiffre d'affaires de Pearson. "Notre crédo et de fournir une couverture de très grande qualité de l'actualité économique et générale, tout en étant équilibrés et impartiaux, ce qui correspond parfaitement aux valeurs portées par le 'Financial Times'", a commenté Tsuneo Kita, le PDG de Nikkei, qui se présente comme le principal groupe indépendant de presse économique en Asie.

Éducation

En vendant le "Financial Times", Pearson s'est séparé d'un titre qu'il possédait depuis près de 60 ans. Le groupe britannique d'édition avait permis au quotidien de devenir une référence très bien informée sur les dessous des grandes transactions financières et sur les principales tendances économiques mondiales.

Depuis quelques années, un changement de propriétaire pour le "Financial Times" semblait inéluctable, même si Pearson avait encore affirmé il y a deux ans ne pas avoir l'intention de le vendre.

Le groupe britannique s'est, en effet, débarassé peu à peu de tous ses actifs qui ne sont pas en rapport avec son cœur historique d'activité : l’édition et les services pour le secteur de l’éducation. Il a ainsi vendu en 2007 ses parts dans le quotidien français "Les Échos", puis en 2008, a cédé l'édition allemande du "Financial Times" avant de se défaire en 2009 des 50 % du groupe boursier FTSE.

Tags: Médias, Finance,