![Échange de tirs meurtriers à la frontière turco-syrienne Échange de tirs meurtriers à la frontière turco-syrienne](/data/posts/2022/07/20/1658320140_Echange-de-tirs-meurtriers-a-la-frontiere-turco-syrienne.jpg)
Tandis que des affrontements ont opposé, jeudi, l’armée turque à des jihadistes à la frontière syrienne faisant deux morts de part et d'autre, la Turquie a autorisé les États-Unis à mener des frappes aériennes contre l’EI depuis son territoire.
La Turquie a fait décoller jeudi 23 juillet des avions de chasse vers la frontière avec la Syrie à la suite d'un accrochage meurtrier entre l'armée et des activistes du groupe État islamique (EI) présents en territoire syrien. Un soldat turc a été tué et un autre a été blessé près de Kilis, à la frontière turco-syrienne a rapporté un haut responsable turc.
En représailles, les bombardements turcs sur les positions tenues par l'EI en Syrie, d'où sont partis les tirs, ont tué un jihadiste et touché trois véhicules, a annoncé l'état-major turc.
Cet échange de coups de feu intervient trois jours après l'attentat suicide attribué au mouvement jihadiste qui a visé des militants prokurdes à Suruç, près de la frontière syrienne, qui a fait lundi 32 morts et une centaine de blessés.
Par la suite, mercredi, deux policiers turcs ont été tué au cours d'une attaque à Ceylanpinar (sud-est) revendiquée par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en représailles à l'attentat de Suruç. Le lendemain, la police turque a interpellé trois personnes soupçonnées d'avoir participé au meurtre. Les trois hommes ont été arrêtés jeudi à Sanliurfa, ville proche de Suruç, et placés en garde à vue, a rapporté le quotidien "Hürriyet".
Le gouvernement d'Ahmet Davutoglu, qui a annoncé après l'attentat de Suruç un renforcement des mesures de sécurité le long des 900 km qui séparent la Turquie de la Syrie en guerre, se trouve donc confronté aux violences du PKK d'un côté, de l'EI de l'autre.
Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Barack Obama sont convenus mercredi de lutter ensemble contre l'afflux de djihadistes étrangers en Syrie et de renforcer le contrôle à la frontière syro-turque. Selon le quotidien américain "The Wall Street Journal", la Turquie a ainsi décidé de permettre aux États-Unis de mener des frappes aériennes contre les jihadistes de l’EI à partir de la base aérienne américaine d'Incirlik, située non loin de la frontière syrienne. L’accord aurait été scellé mercredi dans la soirée.
Avec AFP et Reuters