Presse internationale, jeudi 25 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, l’absence de réaction de la presse américaine aux révélations sur les écoutes qui ont ciblé les trois derniers présidents français, et la réunion des dirigeants européens sur la crise migratoire.
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On commence cette revue de presse internationale avec les réactions des journaux américains à la suite des révélations de WikiLeaks sur l’espionnage des trois derniers présidents français par la NSA.
Absence de réaction, plutôt, qui contraste singulièrement avec le tsunami médiatique et politique que "l’affaire" a suscitée en France. Les écoutes qui ont ciblé Hollande, Sarkozy et Chirac sont certes évoquées à la une de "USA Today", mais il s’agit d’un simple rappel de la réaction du gouvernement français. L’espionnage des trois présidents français n’émeut pas beaucoup la presse américaine.
D’après "Le Temps" de Genève, "même s’il doit publiquement dénoncer 'l’inacceptable'", François Hollande n’aurait "guère d’autres choix que de passer l’éponge sur des accusations qui, en plus, concernent avant tout ses deux prédécesseurs immédiats". "Impossible de risquer aujourd’hui une crise d’envergure, étant donné le nombre d’opérations extérieures dans lesquelles l’armée française est engagée et les menaces terroristes qui pèsent sur l’Hexagone depuis les attentats de janvier" : "Paris a besoin à la fois d’un lien fort avec le Pentagone et d’une coordination performante avec les services de renseignement américains pour parer à d’éventuels projets d’attentats".
À la une également, la réunion cet après-midi des dirigeants de l'UE, pour tenter de désamorcer la crise des migrants. D’après plusieurs responsables européens, il s’agit de parvenir à un consensus qui permette d’aider la Grèce et l’Italie, qui sont les deux pays qui se trouvent en première ligne face à l'afflux de ces migrants. Ce consensus pourrait prendre la forme d’un durcissement de leurs conditions d'accueil à l’arrivée, pour préserver la libre circulation dans l'espace Schengen - un principe mis à mal ces derniers mois, rappelle "The Daily Mail", qui revient sur le "chaos" qui règne depuis plusieurs jours dans le port de Calais, dans le nord de la France. Les autorités britanniques et françaises se renvoient la balle sur leur responsabilité face aux centaines de migrants qui tentent de pénétrer au Royaume-Uni via le tunnel sous la Manche. Et ces passes d’armes ont failli tourner à l’invective, après la fermeture totale du tunnel, mardi, à cause d'une grève de la compagnie MyFerryLink, qui a conduit les migrants à tenter d'embarquer coûte que coûte à bord des camions immobilisés côté français. L’un des chauffeurs de ces camions, un ancien soldat reconverti dans les transports, décrit cet "assaut" comme étant "pire" que ce qu’il a pu connaître en Afghanistan. Le Premier ministre David Cameron a parlé de "scènes totalement inacceptables". Le quotidien rapporte qu’à la réouverture du trafic, hier, du tunnel, 350 migrants ont été trouvés par la police française à bord de voitures et de camions, en l’espace de 4 heures, seulement.
Les Européens se déchirent et disent opter pour la fermeté face à la crise migratoire, ce que dénonce le journal "L’Humanité", qui juge qu’il n’y a rien à attendre de la part de l’UE, qui s’apprêterait à présenter un plan promis au "naufrage".
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