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Le club de Clermont, qui dispute samedi sa douzième finale de championnat de France, espère décrocher un second titre. Pour cela, il doit battre un Stade français en pleine renaissance qui lui a déjà joué un très vilain tour voilà huit ans.

"Un musée ASM en 2016" : l’information, donnée par le quotidien régional "La Montagne" le 10 juin, n’a pas manqué de provoquer de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux. Quels trophées le club clermontois allait bien pouvoir proposer aux futurs visiteurs ? Car ce club, champion de France pour la première fois en 2010, traîne une réputation d’éternel perdant. Il a en effet dû disputer dix finales de championnat de France avant de pouvoir enfin décrocher le Bouclier de Brennus. Et le club auvergnat reste sur deux échecs en finale de Coupe d’Europe face au RC Toulon.

Le club de Clermont se prépare donc à essuyer de nouvelles blagues cruelles pour sa douzième finale de championnat de France, qu'il disputera le 13 juin face au Stade français. D’autant que les Clermontois ont déjà vécu une cruelle désillusion face à cette équipe en 2007, voyant alors les Parisiens s’emparer in extremis du Bouclier de Brennus (23-18), grâce à un essai de Radike Samo à la 78e minute. "On avait fait une très bonne entame mais on s'est peu à peu étiolés en seconde période. Il nous a manqué trois minutes au final", se souvient l'ancien troisième ligne Alexandre Audebert. De fait, l’ASM menait 12 à 0 à la 43e minute de cette rencontre.

Cette défaite avait renforcé l’image de ce club incapable de gagner un titre. Pourtant, cette même année 2007, les Clermontois avaient déjà remporté une compétition, le Challenge européen, la deuxième compétition continentale derrière la grande Coupe d’Europe.

Le souvenir de cet échec reste bien présent dans les têtes de certains joueurs, à commencer par ceux qui étaient au Stade de France voilà huit ans. C’est le cas du trois-quarts Aurélien Rougerie, titulaire en 2007. Et il devrait jouer un rôle clé samedi face au Stade français. À 34 ans, Rougerie, alias "Roro", est en effet incontournable par son vécu au plus haut niveau et sa science des dernières marches. Titulaire samedi 6 juin, lors de la demi-finale gagnée par Clermont, face au Stade toulousain, l’expérience de ce joueur, 76 fois international chez les Bleus, devrait être très déterminante.

Un 14e titre pour Paris ?

Les Parisiens comptent eux aussi dans leurs rangs quelques survivants de la finale 2007, comme l’ailier Julien Arias, le demi-de-mêlée Jérôme Fillol ou le troisième ligne Sergio Parisse. Ce dernier a pris du galon depuis lors, devenant cette saison le capitaine incontestable de l’équipe du Stade français. Dans le sillage de ce joueur puissant et fantasque, les Parisiens ont retrouvé des couleurs, après plusieurs années de disette et de saisons ternes.

Également capitaine de l’Italie, Parisse évolue à Paris au milieu d’une équipe constituée de plusieurs jeunes joueurs formés au club, une génération enfin arrivée à maturation. Le plus emblématique est Jules Plisson, qui a obtenu cette saison ses première sélections avec le XV de France. Se remettant d’une blessure à l’épaule, il ne pourra cependant pas tenir sa place à l’ouverture samedi.

Le jeune trois-quart centre Jonathan Danty sera, lui, bien présent, et il espère réussir à dynamiter la défense clermontoise, comme il l’a fait à de maintes reprises tout au long du championnat. Ce joueur insaisissable vient tout juste de signer son premier contrat professionnel avec le Stade français, auprès duquel il s'est engagé pour trois saisons. Et c'est notamment sur lui que compte le club pour tenter de décrocher son quatorzième titre de champion de France, une récompense qui lui permettrait de retrouver un peu de son lustre du début des années 2000.

Avec AFP