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Une Française de retour de Syrie arrêtée en Turquie

Une jeune Française a été arrêtée mardi en Turquie à son retour de Syrie, où elle n'était restée que trois mois mais s'était mariée avec un combattant haut placé de l'organisation de l'État islamique.

Elle n’est restée que trois mois en Syrie mais a eu le temps de travailler pour l'organisation de l'État islamique (EI), de se marier avec l’un de ses membres hauts placés, de s’en séparer puis de faire de la prison dans les geôles de l'organisation. Sonia Belayati, 22 ans, a été interpellée mardi 2 juin à l'aube dans une gare routière de la province de Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie.

L’information a été révélée de source officielle turque jeudi 4 juin. Un responsable turc a précisé à l’AFP sous couvert d'anonymat que l’arrestation de la Française a été permise par un signalement fourni par Paris. Selon cette source, la jeune femme était arrivée en mars en Turquie via Istanbul, avant d'entrer illégalement en Syrie pour y rejoindre l'EI.

C’est là qu’elle travaille "pour l'organisation terroriste Daech pendant trois mois. Puis elle s'est mariée avec un combattant étranger haut placé du groupe", a ajouté le haut responsable. Rapidement séparée de son mari puis incarcérée pour des raisons inconnues à cette heure, Sonia Belayati réussi ensuite à repasser la frontière pour regagner la Turquie, avant d’être arrêtée. Les autorités turques ont engagé contre elle une procédure d'expulsion.

>> À lire sur France 24 : "Turquie : 'Comment j’ai aidé un couple de Français revenu du jihad' "

Renforcement des contrôles

Longtemps critiqué pour ne pas suffisamment lutter contre les filières de recrutement jihadistes qui traversent son territoire vers la Syrie, le gouvernement islamo-conservateur turc a nettement renforcé récemment les contrôles à ses frontières.

Ankara a annoncé avoir inscrit plus de 13 500 noms sur sa "liste noire" des citoyens étrangers interdits d'entrée sur son territoire en raison de leurs sympathies présumées pour les jihadistes qui combattent le régime du président syrien Bachar al-Assad. La Turquie a également indiqué avoir déjà expulsé plus de 1 350 personnes suspectées de vouloir rejoindre les rangs de l'EI.

Avec AFP