
Au lendemain des élections législatives au Royaume-Uni, le Parti conservateur du Premier ministre sortant, David Cameron, est arrivé largement en tête, avec 329 sièges. Nick Clegg et Ed Miliband ont chacun annoncé leur démission.
"Une très grande nuit pour le parti conservateur", s'est réjouit vendredi 8 mai le Premier ministre sortant, David Cameron, au lendemain de sa large victoire aux élections législatives britanniques.
Selon le professeur de droit constitutionnel Vernon Bogdanor, la victoire des conservateurs, si elle est confirmée, sera un "triomphe" pour David Cameron. Il serait en effet le premier chef de gouvernement à gagner des sièges depuis Margaret Thatcher en 1983.
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Arrivé incontestablement en tête du scrutin, avec 329 sièges contre 239 pour le parti travailliste selon les estimations, le candidat victorieux a marqué sa volonté de fédérer le pays. "Je gouvernerai pour tout le monde", a-t-il lancé dans un discours faisant référence au raz-de-marée des nationalistes écossais du SNP dans leur région. Le parti de Nicola Sturgeon a remporté 56 des 59 sièges écossais, selon des résultats définitifs
Si ces résultats se confirment, David Cameron pourrait avoir "le bonheur de former un nouveau gouvernement" sans avoir besoin de trouver des alliés. Le Premier ministre a ajouté qu'il voulait "rassembler le Royaume-Uni en mettant en œuvre la décentralisation pour l'Écosse dès que possible".
Here's to a brighter future for everyone. pic.twitter.com/EeN0YFAvBm
— David Cameron (@David_Cameron) 8 Mai 2015Démissions en cascade
Du côté du parti travailliste, la nuit fut nettement moins bonne. Elle fut même "décevante", selon les mots de son leader Ed Miliband, qui a essuyé une défaite cuisante. Le chef du Parti travailliste, réélu dans sa circonscription de Doncaster, a en outre annoncé sa démission de la direction du Labour.
Defeats are hard, but we’re a party that will never stop fighting for the working people of this country.
— Ed Miliband (@Ed_Miliband) 8 Mai 2015Tout comme Nick Clegg, le candidat à la tête du parti libéral-démocrate. Le leader des "LibDems" a annoncé vendredi qu'il quittait la tête de son parti, qui a durement payé son alliance avec les conservateurs ces cinq dernières années.
Le leader de l'Ukip, Nigel Farage, battu dans sa circonscription de South Thanet, a lui aussi confirmé vendredi qu'il démissionnait de la tête du parti europhobe, sans toutefois exclure un retour à l'automne. Son parti devrait se contenter de deux sièges au mieux.
Avec Reuters et AFP