10 ans après la réforme du code de la famille qui a donné davantage de droits aux femmes au Maroc, le débat porte aujourd’hui sur la légalisation de l’avortement. Reportage.
Dans une société marocaine en pleine mutation, les appels à légaliser l’avortement se multiplient. Le roi lui-même a demandé qu’une loi soit élaborée pour mettre fin aux avortements clandestins. Un débat qui mobilise autant les élus que la rue.
Une manifestation pour la légalisation de l'avortement dans les rues de Rabat a rassemblé des centaines de personnes le 8 mars dernier. "On est en 2015, les choses ont changé, il faut faire un grand pas en avant", lance une militante au milieu de la foule.
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Dans le cortège, Chafik Chraibi, gynécologue de l’association de lutte contre l’avortement clandestin, est un militant de la première heure. "Des femmes se mettent dans la tête d’avorter, on a beau les en dissuader, elles vont quand même le faire dans de mauvaises conditions. Cela peut entraîner des complications graves qui peuvent conduire à la mort."
Entre 600 et 800 avortements clandestins seraient pratiqués chaque jour dans le royaume.