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Quatre motions concurrentes ont été déposées samedi en amont du Congrès du Parti socialiste prévu en juin. Martine Aubry a mis fin au suspense en tombant d'accord sur un texte commun avec le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
Après l'accord trouvé vendredi entre Martine Aubry et Jean-Christophe Cambadélis sur un texte commun, le conseil national du Parti socialiste a entériné, samedi 11 avril, quatre motions concurrentes pour le congrès du parti à Poitiers début juin.
Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, premier signataire de la motion "à vocation majoritaire" soutenue par le gouvernement – au premier titre par Manuel Valls qui la signera – a réussi à trouver un accord avec Martine Aubry, qui l'a annoncé vendredi soir, après avoir fait durer le suspense plusieurs jours. "Il s'agit d'une motion préparée en commun, personne ne s'est rallié à l'autre", a-t-elle estimé, souhaitant "la réussite du quinquennat".
Figurent dans la motion, selon elle, des "points d'accord", comme "la sécurité sociale professionnelle" qui lui est chère, la relance de l'investissement, la réforme fiscale, avec une péréquation entre régions pauvres et riches, et les "droits des salariés".
Une manière d'avoir des gages supplémentaires, après les annonces de Manuel Valls, qui a présenté mercredi des mesures pour raviver l'investissement privé et pour mettre en place le compte personnel d'activité en 2017.
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Le Premier ministre n'a pas manqué de se féliciter, samedi, de l'arrivée de Martine Aubry dans la motion du premier secrétaire du PS, y voyant "une bonne chose" pour "le rassemblement des socialistes". Il est prévu que plusieurs ministres et Manuel Valls lui-même signent cette motion, selon plusieurs sources concordantes.
Le texte comportera aussi la proposition d'une "nouvelle alliance populaire" avec d'autres formations de gauche, "avec tous ceux qui seront d'accord sur une orientation de réformes de notre pays dans la justice", selon Jean-Christophe Cambadélis qui entend "dépasser l'alliance classique de la gauche plurielle, une alliance d'appareils".
Les frondeurs veulent "essayer de sauver le quinquennat"
Autre texte qui était encore peaufiné dans la nuit de vendredi à samedi : celui commun aux deux courants de l'aile gauche et aux "frondeurs" de Vive la gauche, emmené par le député de la Nièvre Christian Paul, ancien proche de Martine Aubry.
Cette motion demandera des "inflexions fortes pour essayer de sauver le quinquennat", avec des mesures à court terme pour "les plus défavorisés, sur le logement, l'équilibre territorial", selon l'eurodéputé Guillaume Balas, proche de Benoît Hamon. Le texte veut aussi en finir avec "la stricte allégeance" du parti au gouvernement.
Troisième texte : la motion "La Fabrique", dont la première signataire est la députée des Hautes-Alpes Karine Berger, secrétaire nationale du PS à l'Économie. Ce texte des "non-alignés" refuse l'affrontement entre "blocs".
Enfin, une motion "militante" a été déposée par une secrétaire nationale, Florence Augier.
Étonnement du pôle des "réformateurs"
Restait une interrogation vendredi soir : le pôle des "Réformateurs" (aile droite) autour du maire de Lyon Gérard Collomb, qui plaide notamment pour l'assouplissement du marché du travail et la formation professionnelle, s'étonnait de ce que la motion du premier secrétaire du PS soit "contraire, sur certains points, à la politique du gouvernement".
"J'espère que samedi on aura rectifié", a déclaré Gérard Collomb à l'AFP, sinon "nous avons des textes écrits qui peuvent servir à une motion", a-t-il annoncé. "On verra samedi matin s'il semble nous convenir ou si c'est un brusque changement de ligne".
Ces "motions" seront soumises aux militants socialistes le 21 mai. Le 28 mai, ils devront départager les deux motions arrivées en tête le 21 mai et le premier signataire de la motion majoritaire sera le premier secrétaire. Le congrès entérinera ces votes les 5, 6 et 7 juin à Poitiers.
Le camp majoritaire ne doute pas que Jean-Christophe Cambadélis, élu en avril 2014 par le seul parlement du parti, mais pas par les militants, sortira vainqueur. Mais les "frondeurs" et l'aile gauche croient "possible" une nouvelle majorité.
"Leur objectif n'est pas de nous battre, mais de nous faire descendre sous les 50 %", croit savoir un ténor dans la motion à vocation majoritaire. Quant à la motion de Karine Berger qui refuse les affrontements des "blocs", elle agace chez certains poids lourds du gouvernement.
Avec AFP