Ils étaient très attendus. Deux experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses sont arrivés mercredi 11 mars à Villa Castelli, à 1 000 km au nord-ouest de Buenos Aires, pour tenter de lever le mystère autour de la collision de deux hélicoptères qui a causé la mort de dix personnes, dont huit Français.

Cinq gendarmes sont également arrivés sur les lieux. Deux d'entre eux appartiennent à la Section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (GTA), le service à qui le parquet de Paris a confié mardi l'enquête préliminaire sur l'accident. Les trois autres sont des experts de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, un service notamment spécialisé dans l'identification de victimes de catastrophes.

Faute de pilotage ?

Les experts aéronautiques ne s'expliquent pas comment deux pilotes argentins confirmés ont pu se percuter en vol. Leurs appareils, des Écureuil de fabrication récente (2010), volaient près l’un de l’autre, à faible altitude, quand l'un d’eux a heurté le second. Beaucoup avancent d'ores et déjà l'erreur humaine, la faute de pilotage.

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Les victimes participaient au tournage d'une émission de télé-réalité pour la chaîne française TF1, mettant en scène des sportifs de haut niveau. Parmi elles se trouvaient la navigatrice Florence Arthaud, le boxeur Alexis Vastine et la nageuse Camille Muffat.

"Tu arrives sur place et tu vois les hélicoptères en feu"

"Tu entends l'hélicoptère s'éloigner et puis d'un coup tu entends un bruit et ensuite tu n'entends plus d'hélicoptère. Tu arrives sur place, tu vois les hélicoptères en feu. Tout ça, c'est marqué et ça le sera à vie. C'est violent", a confié le champion olympique de natation Alain Bernard - l'un des participants à l'émission - interrogé depuis l'hôtel de l'équipe, à Villa Union, à quelques dizaines de kilomètres des lieux de l'accident.

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Des légistes spécialisés sont attendus pour identifier les corps, a précisé le porte-parole de la province, Roberto Ludeñas. Les membres de l'émission "sont à la disposition de la justice argentine dans la mesure où elle peut solliciter leur témoignage", a indiqué à l'AFP le consul général de France en Argentine, Raphaël Trannoy, en sortant d'une réunion avec eux, à leur hôtel de Villa Union.

"J'ai envie d'apporter mon témoignage pour l'enquête et basta. Envie de rentrer. Et j'ai envie d'aller voir les parents de Camille" Muffat, a également déclaré Alain Bernard.

Sur le plan judiciaire, "le juge fédéral Daniel Herrera est (désormais) en charge de l'enquête", a déclaré mercredi la magistrate locale Virginia Illanes Bordon. Il se trouve sur la zone de l'accident. À Paris, le parquet a confié une enquête pour homicides involontaires à la gendarmerie des transports aériens.

Avec AFP