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Guinée : première élection présidentielle, quatre ans après le coup d'État
Les Guinéens se rendent aux urnes, dimanche, pour leur première élection présidentielle en quatre ans. Les principaux opposants du général Mamady Doumbouya, dirigeant de la junte à l'origine du coup d'État, ont été écartés du scrutin.

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Des partisans du leader guinéen et candidat à l'élection présidentielle Mamady Doumbouya à Conakry, en Guinée, le 25 décembre 2025. © Souleymane Camar, Reuters
00:41

Près de 7 millions d'électeurs guinéens sont appelés à élire leur président, dimanche 28 décembre. Une première élection depuis quatre ans, date à laquelle la junte dirigée par le général Mamady Doumbouya a pris le pouvoir. Les principaux opposants du général Mamady Doumbouya, dirigeant de la junte à l'origine du coup d'État, ont été écartés du scrutin.

Les Guinéens sont appelés à voter, dimanche, entre 7 h et 18 h pour choisir entre neuf prétendants, dont le général Mamady Doumbouya, 41 ans.

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Guinée : première élection présidentielle, quatre ans après le coup d'État
JT Afrique © France 24
13:13

"Je suis ici pour remplir un devoir civique que tout citoyen doit accomplir", assure à l'AFP Collé Camara, un enseignant de 45 ans, l'un des premiers électeurs à venir voter pour ce scrutin qu'il espère "calme". Plusieurs dizaines d'électeurs se présentaient dans un flux continu dès l'ouverture des bureaux de vote dans le quartier Boulbinet, dans le centre-ville de Conakry, où doit voter le chef de la junte.

L'opposition exclue

Un important dispositif de sécurité quadrillait les rues de la capitale dimanche, avec notamment des véhicules blindés, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les forces de sécurité ont dit avoir "neutralisé", tôt samedi, dans la banlieue de Conakry, des membres d'un groupe armé ayant "des intentions subversives menaçant la sécurité nationale".

L'opposition a appelé à boycotter ce scrutin, organisé plus de quatre ans après le coup d'État de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé, alors au pouvoir depuis 2010. Alpha Condé ainsi que les ex-Premiers ministres Sidya Touré et Dalein Diallo, tous trois en exil, n'ont pas été autorisés à se présenter.

L'ONU a déploré, vendredi, une campagne électorale entachée par "des intimidations" de membres de l'opposition. Une chape de plomb s'est abattue sur le pays où se multiplient emprisonnements, suspensions de partis, disparitions et enlèvements des voix dissidentes.

Les résultats provisoires sont attendus "dans les 48 heures" après le scrutin, selon la Direction générale des élections (DGE).

Le scrutin clôt, avec les élections en Centrafrique organisées le même jour, une année riche en élections sur le continent africain. Des élections qui montrent la montée de l'autoritarisme, la répression des oppositions et les victoires de nombreux dirigeants déjà en place (Cameroun, Côte d'Ivoire, Tanzanie notamment) à l'issue de votes, dont les principaux opposants ont été exclus.

Nouvelle Constitution

Un des principaux enjeux, dimanche, sera la participation au scrutin, explique à l'AFP l'analyste politique Kabinet Fofana, directeur du cabinet Les Sondeurs, à Conakry.

Fin septembre, les Guinéens ont approuvé une nouvelle Constitution lors d'un référendum que l'opposition avait appelé à boycotter, mais où la participation s'est officiellement élevée à 91 %.

La nouvelle Constitution, qui autorise les membres de la junte à se présenter aux élections, a ouvert la voie à une candidature de Mamady Doumbouya. Elle a également porté de cinq à sept ans la durée du mandat présidentiel, renouvelable une fois.

Contrairement à ses voisins sahéliens du Mali, du Burkina Faso ou du Niger, également des régimes militaires issus de coups d'État, Mamady Doumbouya est resté en bons termes avec la France, ancienne puissance coloniale, et tous les partenaires internationaux.

Avec AFP