
Le ministère des Affaire étrangères a confirmé, mardi, l'enlèvement d'une Française à Sanaa, la capitale du Yémen, survenu quelques heures auparavant. Employée par une société de conseil internationale, elle a été kidnappée avec une accompagnatrice.
Une ressortissante française a été kidnappée, mardi 24 février, dans le centre de Sanaa, la capitale du Yémen, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères. Isabelle Prime, âgée de 30 ans, a été enlevée avec son accompagnatrice yéménite par des hommes armés alors qu'elles se trouvaient à bord d'un taxi. Elles ont été conduites vers une destination inconnue.
Cette Française travaille pour une société de conseil, Ayala Consulting. Francisco Ayala, président de cette société basée dans la banlieue de Miami (États-Unis) et en Équateur, a indiqué qu'"Isabelle était la dernière" des expatriés de sa société encore au Yémen et "devait partir dans quelques jours". Elle est spécialisée en développement durable et en communication.
"Nous confirmons malheureusement l'enlèvement ce matin, à Sanaa, d'une ressortissante française travaillant pour le compte d'une organisation internationale", a déclaré le Quai d'Orsay dans un communiqué. "Le centre de crise du Quai d'Orsay est en contact avec sa famille. Tous nos services sont mobilisés pour localiser et obtenir la libération rapide de notre compatriote".
La jeune femme est originaire de Châteaubriand en Loire-Atlantique selon "Presse-Océan". Son père a souligné sur le site internet de RTL la prudence de sa fille, qui loin d'être une tête brûlée, selon lui, se trouvait en permanence en relation avec les services de sécurité locaux.
Un pays en proie au chaos
Le président François Hollande a réclamé sa libération lors d’une conférence de presse : "Nous demandons que sa libération intervienne dans les meilleurs délais, nous cherchons à la localiser" a-t-il déclaré. Le Yémen est en proie depuis plusieurs mois à une grave crise politique. Entrés dans la capitale Sanaa en septembre, les Houtis, les membres d'une milice armée issue de la minorité zaïdite avaient pris, fin janvier, le contrôle du palais présidentiel, ainsi que les autres institutions de l'État, poussant à la démission des chefs de l'État et du gouvernement, placés ensuite en résidence surveillée. Le président Abd-Rabbou Mansour Hadi s’est depuis enfui et a réussi à se réfugier à Aden, la grande ville du sud du pays.
"Compte tenu de la dégradation des conditions sécuritaires au Yémen, nous renouvelons avec insistance la recommandation faite il y a déjà deux semaines à tous nos compatriotes de quitter au plus vite le pays", a ainsi rappelé le ministère français des Affaires étrangères qui a fermé récemment son ambassade au Yémen.
Avec AFP et Reuters