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Mondial de handball : la France bat l'Espagne et rejoint le Qatar en finale

L'équipe de France de handball a pris le dessus vendredi sur l'Espagne (26-22), en demi-finale du Mondial, et affrontera le Qatar en finale. Le gardien tricolore Thierry Omeyer a une nouvelle fois été décisif pour les Bleus.

Portée par un Thierry Omeyer sensationnel, la France a encore pris le dessus sur l'Espagne (26-22), vendredi 30 janvier, en demi-finale du Mondial messieurs de handball, et aura l’occasion de glaner un nouveau titre majeur dimanche (17 h 15) à Doha.

Toujours aussi étourdissants, les Français essaieront d'aller décrocher leur cinquième titre mondial (1995, 2001, 2009, 2011) face au Qatar, qui a éliminé la Pologne (31-29). Ce sera la sixième finale mondiale pour la France, qui n'en a perdu qu'une, en 1993, face à la Russie.

Elle en sera évidemment la très grande favorite face au pays hôte, qui est devenu le premier pays non-européen à se qualifier pour la finale d'un Mondial messieurs.

Si la France s'impose, elle détiendra à nouveau simultanément les trois titres majeurs, après avoir gagné les JO-2012 et l'Euro-2014, et ce pour la deuxième fois de son histoire (JO-2008, Mondial-2009 et Euro-2010).

La France domine la scène mondiale du handball depuis sept ans. Elle a ainsi remporté six des huit dernières grandes compétitions internationales depuis les JO-2008, n'échouant qu'à l'Euro-2012 (11e) et au Mondial-2013 (6e). Un sacre dimanche la qualifierait également directement pour les JO-2016 à Rio, où elle visera un triplé encore jamais réussi dans l'histoire.

La France a confirmé son ascendant sur l'Espagne, qu'elle avait battue deux fois ces dernières années, avant d'aller décrocher un titre : en quart de finale des JO-2012 (23-22), et en demi-finale de l'Euro-2014 (30-27).

Karabatic atteint la barre des 1 000 buts en sélection

Après avoir plané sur le huitième de finale contre l'Argentine (33-20), puis sur le quart face à la Slovénie (32-23), les hommes de Claude Onesta ont souffert comme ils pouvaient s'y attendre. Mais ils n'ont jamais laissé l'Espagne mener, à l'exception des trois premières minutes.

Le match est parti sur un rythme échevelé et Nikola Karabatic n'a attendu que huit minutes pour marquer son deuxième but de la soirée et atteindre la barre des 1 000 buts en sélection. Son association avec un Daniel Narcisse redevenu aérien a fait des merveilles et porté la France fermement en tête.

La seconde période a mal commencé pour la France, avec la sortie de Mathieu Grébille, probablement touché à la clavicule gauche après une mauvaise chute (32e). Thierry Omeyer, chaud bouillant, a toutefois continué à dominer les Espagnols, qui sont tout de même une nouvelle fois revenus en profitant de pertes de balle des Français (18-19, 37e).

Déstabilisés par les prouesses du gardien espagnol Gonzalo Perez de Vargas, les Bleus sont alors restés sept minutes sans marquer, avant que Cédric Sorhaindo ne rompe le maléfisme. Mais, dans ce temps faible, la France a pu continuer à compter sur sa défense. Omeyer a sorti deux pénalties, mais a été mal récompensé, les Espagnols marquant sur le rebond (21-22, 51e).

La tension est devenue extrême, mais la France a continué à préserver une petite avance, toujours grâce à son gardien. Impeccable jusque-là, Sorhaindo a gâché quasiment deux balles de match en se heurtant à Perez de Vargas.

Encore auteur d'un double arrêt magistral (57e), Omeyer a pu haranguer avec délectation le public tricolore venu en nombre. Puis, comme un symbole, il a écarté un dernier pénalty pour emmener la France en finale.

Avec AFP