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Gaza : Israël a restitué les dépouilles de 15 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas
Dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne a restitué les dépouilles de 15 Palestiniens, samedi, après avoir identifié la dépouille d'un otage retenu à Gaza remise la veille. La Défense civile dans la bande de Gaza a également annoncé que neuf civils Palestiniens ont été tués dans un bus par l'armée israélienne vendredi.
Une vue aérienne montre des personnes marchant dans un quartier résidentiel détruit dans la ville de Gaza, le 18 octobre 2025. © Dawoud Abu Alkas, Reuters

Israël a restitué les dépouilles de 15 Palestiniens, a indiqué samedi 18 octobre le ministère de la Santé à Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Au total, 135 corps ont été rapatriés depuis lundi dans la bande de Gaza. De leur côté, les autorités israéliennes ont annoncé avoir identifié la dépouille d'un otage retenu à Gaza remis la veille.

Dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas négocié sous l'égide du président américain Donald Trump, il est prévu que pour chaque dépouille d'otage israélien restituée, Israël remettra les dépouilles de 15 Gazaouis décédés. Depuis son entrée en vigueur, le 10 octobre, le Hamas a remis les corps de dix otages sur les 28 qu'il retenait : neuf Israéliens et un étudiant népalais.

Le ministère de la Santé à Gaza assure que certains des corps de rendus en échange par Israël portent des traces "d'abus, de coups, de menottes [...]". Il avait déjà fait des accusations similaires depuis qu'ont débuté mardi les premiers rapatriements de dépouilles de Palestiniens. 

L'armée israélienne, quant à elle, a affirmé à l'AFP vendredi qu'il s'agit d'"allégations sans fondement" au service de "la propagande du Hamas". "Tous les corps restitués jusqu'à présent sont ceux de combattants de la bande de Gaza", a affirmé l'armée.

Nouvel otage israélien identifié

La veille, un otage israélien de 75 ans a été restitué par le Hamas à la Croix-Rouge internationale. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir identifié, samedi, son identité. Selon un communiqué du bureau, l'armée a "informé la famille de l'otage Eliyahu Margalit que [son corps] a été rapatrié en Israël et que son identification a été achevée".

La Croix-Rouge internationale avait remis la dépouille aux forces israéliennes à l'intérieur de la bande de Gaza avant son transfert à l'Institut national médico-légal à Tel-Aviv pour identification. L'armée israélienne a ensuite précisé que la dépouille avait été rendue à la famille.

Selon un communiqué militaire, Eliyahu Margalit a été tué au kibboutz Nir Oz, dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023, jour de l'attaque menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.

"Agé de 75 ans au moment de son décès, [...] il laisse derrière lui une épouse, trois enfants et des petits-enfants. Sa fille, Nili Margalit, a également été enlevée [mais] a été libérée dans le cadre d'un accord de libération des otages en novembre 2023", d'après la même source.

Tirs israéliens sur des civils palestiniens

La Défense civile dans la bande de Gaza, opérant sous l'autorité du Hamas, a affirmé samedi avoir récupéré les dépouilles de neuf Palestiniens tués selon elle la veille dans des tirs israéliens visant un bus.

"En coordination avec le bureau de la Croix-Rouge, les équipes de la Défense civile ont pu récupérer neuf martyrs après que l'occupation israélienne a pris pour cible hier un bus transportant des déplacés à l'est du quartier Zeitoun" à Gaza-ville, a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

Selon Mahmoud Bassal, les victimes, parmi lesquelles des enfants, étaient toutes des membres de la famille Chaabane, tués alors qu'ils "cherchaient à vérifier [l'état de] leur maison" après les bombardements israéliens durant la guerre.

Un acte confirmé par l'armée israélienne. Cette dernière a indiqué dans un communiqué avoir "identifié" un véhicule "suspect en train de franchir la ligne jaune", en référence à la ligne de repli des forces israéliennes à l'intérieur de la bande de Gaza convenue dans le cadre du cessez-le-feu.

Après des tirs de semonce, les soldats ont "ouvert le feu pour éliminer la menace" et ce "conformément à l'accord" de cessez-le-feu, toujours selon le communiqué de l'armée israélienne.

Depuis le 10 octobre, des centaines de milliers de Palestiniens sont retournés dans le nord de Gaza à la recherche de leurs maisons. Plusieurs Gazaouis ont confié à l'AFP être incapables de localiser leurs maisons – ou même des repères familiers – dans des quartiers désormais enfouis sous les décombres de bâtiments détruits par les bombardements israéliens.

Avec AFP