Oxalide, l'un des principaux hébergeurs de sites de presse en France, a connu un "incident", vendredi, qui rend un grand nombre de sites d'information inaccessibles.
"Les premiers éléments en notre possession nous permettent d’écarter l’hypothèse d’une attaque externe de type DDoS [déni de service, NDLR]". L'hebergeur Oxalide a laissé entendre, vendredi 16 janvier, que l'incident qui a affecté une partie importante de ses clients, dont un grand nombre de sites de presse, ne serait pas le résultat d'une attaque informatique.
Pendant plus de deux heures, les sites de "L'Express", "Mediapart", "Le Parisien", "France Info" et d'autres ont été innacessibles. Le retour à la normale s'est fait à partir de 12 heures.
Tous ces médias ont en commun d'avoir le même hébergeur : Oxalide. D'ailleurs, d'autres sites également hébergés par cette entreprise parisienne ont connu la même panne. Oxalide a reconnu sur Twitter que le souci venait d'eux. "Incident en cours sur notre infrastructure", assurait Oxalide sur le réseau de microblogging. L'hébergeur a déclaré que l'incident était "en cours de clôture" à 13h30.
Mise en garde de l'ANSSI
"La seule alternative, à mon sens, à une attaque informatique est une erreur humaine qui a créé une défaillance technique", précise Thierry Karsenti, directeur technique europe de la société Checkpoint, spécialiste de la sécurité informatique.
La piste de la cyberattaque cadrait avec le contexte actuel, rappelle ce spécialiste. L'ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) avait mis en garde, mercredi, les sites de presse contre une recrudescence des attaques informatiques suite aux hommages rendus à "Charlie Hebdo". L'agence publique jugeait qu'une opération d'ampleur contre les médias en ligne était susceptible d'intervenir cette semaine.
Reste que si Oxalide exclut une attaque par déni de service - qui consiste à saturer un site ou un hébergeur en le noyant sous les requêtes informatiques -, la société ne précise pas encore la nature exacte du problème survenu.