
Après avoir subi une panne de son réseau Internet, lundi 22 décembre, la Corée du Nord a accusé samedi les États-Unis d'en être à l'origine. Samedi après-midi, l'agence Chine nouvelle signalait un nouvel arrêt d'Internet en Corée du Nord.
Le feuilleton continue entre la Corée du Nord et les États-Unis. Pyongyang a ainsi accusé Washington, samedi 27 décembre, d'être à l'origine des perturbations traversées ces derniers jours par son réseau Internet.
"Les États-Unis (...), si honteux qu'ils jouent à cache-cache comme le feraient des enfants morveux, ont commencé à perturber le fonctionnement d'Internet des principales institutions de notre république", indique le communiqué de la Commission nationale de la Défense.
Un porte-parole de cette commission, cité par l’agence de presse officielle KCNA, a une nouvelle fois rejeté les allégations du FBI américain qui accuse la Corée du Nord d'avoir orchestré le piratage de Sony Pictures, exigeant que Washington apporte des preuves.
"C'est vraiment risible, a-t-il affirmé. Obama ferait mieux d'utiliser son énergie pour nettoyer le désordre mis par les États-Unis en raison de leur politique d'hostilité à l'encontre de la Corée du Nord, s'il veut la paix sur le sol américain. Alors, tout ira bien."
Samedi après-midi, l'agence de presse officielle Chine nouvelle signalait que la Corée du Nord avait subi un nouvel arrêt d'Internet pendant au moins deux heures.
Par ailleurs, la Commission nationale de défense, instance dirigeante présidée par le numéro un nord-coréen Kim Jong-un, a estimé que le président américain était responsable de la décision de Sony Pictures de diffuser finalement le film "The Interview" ("L'interview qui tue !" en français).
"Obama a toujours des mots et des actes téméraires, comme un singe dans la forêt tropicale", a déclaré un porte-parole de la Commission nationale nord-coréenne de défense, cité par l'agence de presse officielle KCNA. L'administration américaine a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention de répondre à ces propos.
Un million de dollars de recettes pour "The Interview"
L'annonce de la sortie de la comédie qui met en scène un complot visant à assassiner le dirigeant de la Corée du Nord a valu aux studios Sony Pictures le plus grave piratage informatique jamais subi par une entreprise américaine. Mais elle a aussi permis à Sony d'engranger plus d'un million de dollars de recettes le jour de sa première, jeudi 25 décembre, aux États-Unis, a annoncé le studio vendredi.
"Malgré un nombre limité de salles - moins de 10 % que prévu - nous avons fait plus d'un million de dollars dès le premier jour", s'est félicité Rory Bruer, président de la distribution internationale de Sony Pictures.
Quelque 300 cinémas aux États-Unis avaient finalement consenti à projeter cette comédie parodique comme prévu le 25 décembre après avoir renoncé dans un premier temps.
Les grandes chaînes de cinéma américaines avaient en effet annoncé la semaine dernière qu'elles renonçaient à projeter le film à la suite des menaces proférées par des pirates informatiques.
Mardi, Sony était finalement revenu sur sa décision et avait autorisé une sortie limitée dans des cinémas indépendants. Le film était accessible dès mercredi soir, moyennant finances, sur plusieurs plateformes Internet et sur un site dédié.
Avec AFP et Reuters