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Une grève nationale contre l'austérité paralyse la Belgique

Dimanche soir à partir de 22 heures et pendant 24 heures, le trafic aérien devrait être totalement à l’arrêt en Belgique. Les professionnels de l’aviation protestent contre la politique d’austérité du gouvernement.

Une grève nationale contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement de droite paralyse la Belgique lundi 15 décembre, de l'aéroport de Bruxelles, aux hôpitaux, fermés sauf pour urgence. Aucun avion n'a décollé depuis 22 heures, dimanche, en raison de la décision des contrôleurs aériens de se joindre à la "grève nationale".

Le programme du gouvernement, qui prévoit des économies de 11 milliards d'euros sur cinq ans, "a des conséquences pour tout le monde", a dénoncé la branche "transports" du syndicat chrétien CSC dans un communiqué.

Absence de dialogue social

La grève touche également d’autres moyens de transport. Aucun train ne circule depuis dimanche soir, tant sur le réseau national que sur les liaisons avec l'étranger, dont les Thalys et Eurostar. La navigation commerciale vers et depuis les ports de Zeebruges et d'Anvers a été stoppée dès dimanche pour raisons de sécurité.

Aucun autobus, tramway ou métro ne doit circuler, en Flandre comme en Wallonie. Un syndicat de chauffeurs de camions a menacé de bloquer les autoroutes lundi matin.
Les écoles, crèches, prisons, administrations, mais aussi les hôpitaux, où toutes les consultations et opérations non urgentes ont été annulées, sont également solidaires. Côté médias, ni programmes radio, ni éditions papier des quotidiens ne sont attendus.

Le secteur de l'industrie et de la distribution, tout comme la poste ou les services de ramassage des ordures, vont également tourner au ralenti ou être totalement à l'arrêt. Les accès aux entreprises, zones d'activité et zones industrielles risquent d'être bloqués par des barrages.

Les trois principaux syndicats belges, CSC, FGTB (socialiste) et CGSLB (libéral), demandent notamment l'abandon du "saut d'index" prévu pour 2015, qui signifie que les salaires ne s'aligneront plus automatiquement sur la hausse du coût de la vie. Et ils dénoncent l'absence d'un véritable "dialogue social".

Avec AFP