logo

Au moins 21 détenus décèdent au Venezuela d’une intoxication médicamenteuse

La police vénézuélienne et une ONG ont annoncé la mort, mercredi, d’au moins 21 détenus, en grève de la faim dans une prison du sud-ouest du pays. Ils seraient décédés des suites d’une intoxication médicamenteuse.

En grève de la faim depuis mardi, au moins 21 détenus de la prison d'Uribana, au sud-ouest du Venezuela, sont décédés, mercredi 26 novembre. La police vénézuélienne ainsi qu’une ONG ont annoncé leur mort, précisant qu’elle avait été causée par une intoxication médicamenteuse.

Mercredi en début de soirée, le gouvernement confirmait la mort de 13 détenus et dénombrait 145 autres cas d’intoxication dans cette prison. Mais le bilan n'a cessé de s'alourdir. La police a ensuite déclaré que 17 personnes étaient mortes dans cet établissement carcéral. L’Observatoire vénézuélien des prisons (OVP) a, de son côté, confirmé que quatre autres prisonniers qui avaient été transférés étaient également décédés pour les mêmes raisons.

Selon le ministère des Établissements pénitentiaires, ces morts auraient été provoquées par une "ingestion incontrôlée" de médicaments, dont des antibiotiques, associés à de l’alcool.

Les détenus avaient entamé mardi une grève de la faim pour protester contre les traitements inhumains et les violations des droits de l'Homme, dont ils étaient victimes de la part du personnel pénitentiaire au sein cette prison de l'État de Lara.

Cet été, l’Observatoire vénézuélien des prisons avait tiré la sonnette d’alarme, indiquant que le taux de surpopulation carcérale atteignait 190%. Victimes de l’insalubrité de ces lieux de détentions et de la violence qui s’y exerce, 150 prisonniers vénézuéliens ont perdu la vie au premier semestre 2014.

Avec AFP