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Goodluck Jonathan se porte candidat pour un second mandat à la tête du Nigeria

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a officiellement annoncé mardi à Abuja qu'il briguerait un second mandat lors du scrutin présidentiel de février prochain.

Sans surprise, le président du Nigeria Goodluck Jonathan a annoncé, mardi 11 novembre, sa candidature à sa propre succession pour la présidentielle de février 2015. "Moi, Goodluck Ebele Azikiwe Jonathan, j'ai accepté de me présenter au nom du PDP", le Parti démocratique populaire, a-t-il déclaré lors d'un meeting devant des milliers de supporters à Abuja.

Agé de 56 ans, il dirige le pays depuis mai 2010, date à laquelle, alors vice-président, il avait succédé à Umaru Yar'Adua, à la mort de celui-ci. Il avait ensuite remporté la présidentielle de 2011.

La candidature à la présidentielle de M. Jonathan, révélée par un de ses proches collaborateurs aux médias le mois dernier, n'est une surprise pour personne. Après avoir reçu le soutien unanime des cadres dirigeants de son parti, il a lui-même révélé avoir retiré un formulaire de candidature et réglé les 132 000 dollars de frais d'inscription au PDP.

Ces derniers mois, cette candidature avait pourtant provoqué une crise majeure au sein du parti présidentiel, dont de nombreux gouverneurs et députés ont claqué la porte au profit du Congrès progressiste (APC), principal parti d'opposition. Au cœur des polémiques, une règle tacite du PDP voulant qu'après M. Jonathan, un chrétien du Sud, ce soit au tour d'un musulman du Nord de se porter candidat, pour deux mandats maximum.

Contexte sécuritaire critique

Cette annonce survient par ailleurs dans un contexte sécuritaire critique dans le Nord-Est, où Boko Haram contrôle plus d'une vingtaine de localités et multiplie les tueries.

Durant son mandat, Goodluck Jonathan, qui avait promis de faire des questions de sécurité une de ses priorités, n’est pas parvenu à juguler l'insurrection islamiste ni à combattre la corruption - un mal endémique dans la première puissance pétrolière et économique du continent.

Ce mauvais bilan sera d'autant plus difficile à défendre pour Goodluck Jonathan qu'une nouvelle tuerie a fait une cinquantaine de morts, lundi 10 novembre, parmi les élèves d'un lycée du Nord-Est.

L'insurrection islamiste, qui a débuté en 2009, a depuis coûté la vie à plus de 10 000 personnes au Nigeria, principalement dans le Nord-Est.

Malgré cette situation , les experts pensent cependant que l'actuel président a de fortes chances de remporter le scrutin, le 14 février 2015, le parti au pouvoir ayant pour habitude de mobiliser d'importants fonds publics pour la réélection de ses élus.

Avec AFP