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Zida relativise le délai imposé par l'UA et prône "le consensus"

Au lendemain de l'annonce par la Cédéao d'un calendrier pour la sortie de crise du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida a jugé que l'essentiel était de "faire des élections dont les résultats seront acceptés par tous".

Le délai de 15 jours imposé par l'Union africaine (UA) au Burkina Faso pour parvenir à une transition civile n'engage que l'organisation panafricaine, a affirmé jeudi 6 novembre le lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du pays.

"Le délai qu'on nous a imposé (...), ce n'est pas véritablement une préoccupation pour nous", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Ouagadougou. "L'UA peut dire 'dans trois jours', ça n'engage que l'Union africaine. L'important, c'est de parvenir à un consensus pour aller au bout d'une année sans problème et faire des élections dont les résultats seront acceptés par tous", a-t-il ajouté.

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Zida relativise le délai imposé par l'UA et prône "le consensus"

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L'Union africaine avait menacé lundi le Burkina Faso de sanctions si les militaires, qui se sont emparés du pouvoir vacant après la démission forcée du président Blaise Compaoré le 31 octobre, ne remettaient pas le pouvoir aux civils dans les deux semaines.

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, désigné par l'armée le 1er novembre, s'était engagé mardi à "remettre le pouvoir au civils", s'avançant sur un délai de "15 jours", selon des déclarations rapportées par un chef traditionnel et un responsable syndical.

Mercredi soir, après des tractations marquées par de nombreux éclats de voix, forces armées, partis politiques, société civile, chefs religieux et traditionnels se sont finalement accordés sur "la formation d'un gouvernement de transition pour une période d'un an" et "l'organisation d'élections présidentielle et législatives d'ici novembre 2015", selon un communiqué.

Toutes les parties se sont également entendues sur la nécessité de "la nomination urgente par consensus d'une éminente personnalité civile pour présider la transition", échouant néanmoins dans l'immédiat à désigner un remplaçant au lieutenant-colonel Zida.

Avec AFP