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Ouagadougou en pleine crise, Jérusalem sous tension

Au menu de la revue de presse internationale, la crise au Burkina Faso mais aussi celle qui secoue Jérusalem.

En première ligne de cette revue de presse internationale :la crise au Burkina Faso. La situation reste confuse dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, comme l'illustre une photo du parlement burkinabé investi par des manifestants, publiée par le "Wall Street Journal".

Le pays vit l'une de ses plus graves crises politiques, d'une importance cruciale, explique le "Washington Post". Le quotidien américain rappelle que Blaise Compaoré est un dirigeant très important dans la région et un allié tout aussi capital pour les États-Unis. En effet, Washington dispose d’une base à Ouagadougou, essentielle pour ses activités de renseignements dans la région.

L’auteur de cet article s’interroge : la colère des Burkinabè entraînera-t-elle d’autres soulèvements dans les pays de la région, telle que la République démocratique du Congo ? La situation au Burkina Faso est suivie de très près dans les pays voisins.

Le "Washington Post" met en garde contre toute comparaison avec le printemps arabe car ssi l’instabilité perdure, cela serait une mauvaise nouvelle pour le Burkina Faso. Cela rendrait le pays plus vulnérable, au profit des groupes criminels et terroristes, encore actifs dans la région".

"Traître devenu maître"

> > À lire sur France 24 : Vent de révolte à Ouagadougou : la crise de trop pour Blaise Compaoré ?

Depuis son putsch en 1987, le président Blaise Compaoré a régné sans partage, rappelle "Libération" dans un article au titre fort : "Compaoré, traître devenu maître". À 63 ans, il a joué le coup de poker de trop en tentant une fois de plus de se maintenir au pouvoir. Mais "personne n’a oublié que sa longue carrière au sommet de l’État a commencé dans le sang par un drame shakespearien."

"Le 15 octobre 1987, [...] il renverse et assassine son frère d’arme, son meilleur ami, le très populaire Thomas Sankara. Cette trahison originelle ne sera jamais apurée". Plusieurs ONG avaient tiré la sonnette d’alarme, rappelle "Libération", sur les risques de dérapage au cas où Compaoré voudrait se maintenir au pouvoir.

Risque d'embrasement à Jérusalem

À Jérusalem, la situation a connu une journée des plus tendues. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a décidé d'interdire l'accès à l’esplanade des Mosquées, avant de le rouvrir partiellement à une partie des fidèles.

Dans son éditorial, le journal palestinien "Al-Quds" évoque la ligne rouge à ne pas franchir.
Si cette situation perdure, elle aura de graves conséquences, indique-t-il. Le journal palestinien met en garde Israël contre un risque d’embrasement dans la région.

Pour le "Yediot Aharonot", il faut empêcher que la situation ne dégénère en une guerre de religion. Selon le quotidien israélien, pour désamorcer la situation, l’armée israélienne doit se déployer dans Jérusalem afin de prévenir les crimes nationalistes et procéder à des arrestations préventives.