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Le Nord-coréen Kim Jong-un refait surface après sa mystérieuse disparition

Après un mois d’absence inexpliquée et de folles rumeurs sur le sort de Kim Jong-un, le régime nord-coréen a publié mardi des photos de son leader. Il y apparaît appuyé sur une canne, lors d'une visite d’un nouveau complexe résidentiel à Pyongyang.

Il avait disparu des médias nord-coréens depuis le 3 septembre. Kim Jong-un, le dirigeant communiste du pays le plus fermé au monde, a refait surface après une absence inexpliquée, mardi 14 octobre, en visitant un lotissement neuf à Pyongyang.

Appuyé sur une canne noire, Kim Jong-un a effectué une visite de "supervision du site" d'un nouveau complexe résidentiel spécialement construit dans la capitale pour les scientifiques travaillant sur le programme de satellites de la Corée du Nord. L’agence de presse KCNA, qui rapporte les faits et gestes du dirigeant nord-coréen, n’a pas précisé la date de ce déplacement. Mais, habituellement, elle rapporte ce genre d'événements le lendemain de leur venue.

Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le nom officiel de la Corée du Nord, n'apparaît pas publiquement pendant plusieurs semaines. Mais l'absence de Kim Jong-un a été d'autant plus remarquée qu'il avait été omniprésent dans les médias officiels depuis son arrivée au pouvoir. Rien n'a filtré sur les raisons de cette absence prolongée ou sur son état de santé.

Coup de fatigue, Coup d'État ?

"On ne sait toujours pas à quel point (Kim Jong-un) est remis de son apparente 'indisposition', et quel était son degré de gravité", estime Kim Yeon-Chul, spécialiste de la Corée du Nord à l'université d'Inje en Corée du Sud.

Même si le gouvernement sud-coréen a toujours déclaré que le dirigeant contrôlait fermement le pays, sa disparition avait alimenté les conjectures les plus fantaisistes sur son état de santé. Certains évoquaient un gros coup de fatigue, un problème de goutte, une fracture des chevilles ou encore un souci de diabète... D'autres n’hésitaient pas à parler de coup d'État dans ce pays reclus.

>> À lire sur France 24 : "La faute : une vie en Corée du Nord", plongée dans le pays le plus opaque du monde

Il faut dire que vendredi 10 octobre, Kim Jong-un n’a pas participé au pèlerinage marquant l’anniversaire du Parti des travailleurs coréens, parti unique au pouvoir, d'inspiration léniniste. Son nom ne figurait pas non plus sur la liste des dignitaires qui se sont rendus au mausolée qui abrite, à Pyongyang, les dépouilles de son père Kim Jong-il et de son grand-père Kim Il-sung, fondateur de la RPDC, publiée par l'agence officielle KCNA.

Kim Jong-un a succédé à son père, décédé d'une crise cardiaque fin 2011 à l'âge de 69 ans. Sa mort avait été gardée secrète pendant deux jours. Les Kim, dont les statues et les portraits pavoisent avenues et bâtiments à travers le pays, font l'objet d'un culte de la personnalité savamment entretenu par la propagande officielle.

Avec AFP