Quelques mois après le terrible séisme de janvier 2010, une épidémie de choléra s’est soudainement abattue sur Haïti. Les casques bleus de l'ONU sont accusés d’avoir transmis la bactérie mortelle à la population locale, alors qu’ils se déployaient dans l'île pour venir en aide aux Haïtiens.
Déjà ravagé par un séisme en janvier 2010, Haïti fait face à une bactérie mortelle, qui avait disparu depuis 150 ans de son territoire : le choléra.
En cause : des casques bleus népalais, selon une étude des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), publiée en juin 2011. Mais l'ONU n'a jamais voulu reconnaître sa responsabilité dans cette épidémie, estimant impossible de déterminer formellement l'origine de la maladie.
Plus tôt cette année, une plainte a été déposée aux États-Unis, contre l'ONU auprès d'un tribunal fédéral à Brooklyn, réclamant que l'organisation reconnaisse enfin sa responsabilité, indemnise les victimes et fournisse les soins nécessaires. Une autre plainte avait déjà été introduite en octobre 2013.
Des plaintes qui semblent avoir été entendues par le secrétaire général des Nations unies. "Je crois que la communauté internationale, y compris les Nations unies, a la responsabilité morale d'aider le peuple haïtien à endiguer l'extension de cette épidémie de choléra", a déclaré Ban Ki-moon. En septembre 2014, ce dernier avait lancé un programme d'"assainissement total", en promettant d'accompagner le pays pour éradiquer la maladie.
Depuis quatre ans, les victimes du choléra se comptent par milliers en Haïti. La bactérie a indéniablement trouvé un terrain propice pour se développer, tant les conditions sanitaires y sont dégradées. De Haïti à New York, nos reporters ont enquêté sur ce drame.