![Plusieurs dizaines de morts dans un attentat-suicide à Sanaa Plusieurs dizaines de morts dans un attentat-suicide à Sanaa](/data/posts/2022/07/19/1658242727_Plusieurs-dizaines-de-morts-dans-un-attentat-suicide-a-Sanaa.jpg)
Au moins 43 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide, jeudi, en plein cœur de la capitale yéménite, Sanaa. Par ailleurs, dans le sud-est du pays, vingt soldats ont été tués dans une autre attaque. Al-Qaïda est pointé du doigt.
Quelques heures après l'annonce de la démission d'un éphémère Premier ministre sous la pression des rebelles chiites, une forte explosion a secoué le centre de Sanaa, jeudi 9 octobre. Selon un dernier bilan établi par les services de secours, au moins 43 personnes ont péri. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à Sanaa depuis mai 2012 lorsqu'une attaque contre un défilé militaire, revendiquée par Al-Qaïda, avait tué une centaine de personnes.
L'explosion commise par un kamikaze, selon l'AFP citant des "sources concordantes", s'est produite à un barrage de contrôle sur la place Tahrir. Des sympathisants des rebelles chiites, qui contrôlent la capitale yéménite depuis fin septembre, s'apprêtaient à manifester pour réclamer le départ du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Des témoins ont indiqué que de nombreuses billes d'acier jonchaient le sol après l’explosion. Les photos publiées par l’AFP montrent des dizaines de corps entourés de mares de sang.
La marque d'Al-Qaïda
Par ailleurs, dans le sud-est du pays, vingt soldats ont été tués dans un attentat suicide à la voiture piégée contre un barrage de sécurité près de la ville de Moukalla, chef-lieu de la province de Hadramaout, a annoncé une source militaire en imputant l'attaque à Al-Qaïda. Une source médicale a confirmé ce bilan. Mercredi, dix policiers avaient déjà été tués dans une série d'attaques, dont un attentat suicide, ayant visé des positions des forces de sécurité dans la ville de Baïda, dans le centre du pays.
Après la prise de Sanaa par les rebelles chiites, le 21 septembre, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) avait averti qu'il mènerait une guerre sans merci contre les rebelles chiites. La nébuleuse islamiste, bien implantée dans le sud et le sud-est du Yémen, a profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays.
Avec AFP