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Yémen : un nouveau Premier ministre déjà contesté

Ahmed Awad Mubarak a été désigné Premier ministre du Yémen, mardi, après une réunion entre le président et ses conseillers. Mais la rébellion chiite, qui a pris la capitale Sanaa il y a deux semaines, a rejeté sa nomination.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a nommé, mardi 7 octobre, son chef de cabinet Ahmed Awad Mubarak, au poste de Premier ministre.

Cette nomination, annoncée par décret, est intervenue après une réunion du président avec ses conseillers, dont un représentant des rebelles chiites. L’agence officielle Saba a annoncé qu’un accord avait été trouvé sur le nom du Premier ministre, mais cette information a été démentie par un représentant des rebelles chiites yéménites, appelés Houthis.

"Nous ne sommes pas tombés d’accord et cette nomination fait toujours l’objet de consultations", a ainsi affirmé à Reuters Abdel-Malek al-Ejri.

La nomination de ce nouveau Premier ministre a pris deux semaines de retard par rapport à la date fixée par l'accord de cessez-le-feu, parrainée par l'ONU, et qui prévoit aussi le retrait des rebelles de Sanaa, leur désarmement et la relance du processus de transition politique.

Les Houthis tentent d'étendre leur influence

Or depuis l'accord de trêve, les rebelles chiites, venus de leur fief de Saada, dans le nord du Yémen, n'ont cessé de renforcer leur emprise sur la capitale.

Ils ont notamment saisi de grosses quantités d'armes, appartenant à l'armée, et lancé des patrouilles armées dans la ville.

Selon des sources concordantes, les rebelles tentent d'étendre leur influence vers l'est, où se trouvent les principaux gisements pétroliers du pays et le sud-ouest, vers le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui contrôle l'entrée sud de la mer Rouge.

Ahmed Awad Mubarak dirige depuis quelques mois le cabinet du président Hadi. Il avait été auparavant le secrétaire général du dialogue national, forum réunissant les principales forces du pays engagées dans le processus de transition politique.

Né à Aden (sud), ce haut fonctionnaire, diplômé en gestion de l'Université de Bagdad, avait été l'un des candidats du Mouvement sudiste auprès de l'instance du dialogue national.

Avec AFP et Reuters