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L'organisation patronale a rendu public, mercredi, son plan pour créer un million d'emplois en cinq ans. Le Medef y reprend les propositions de suppression de jours fériés et d'aménagement du temps de travail qui avaient fuité la semaine dernière.
Qu'importe la levée de boucliers des syndicats et d'une partie du monde politique. Le Medef persiste et signe. L'organisation patronale a rendu publiques, mercredi 24 septembre, ses propositions pour créer un million d'emplois en cinq ans. Les mesures suggérées les plus controversées, et qui avaient fuité la semaine dernière dans la presse, sont maintenues dans le document final.
Ainsi, l'organisation présidée par Pierre Gattaz souhaite toujours supprimer deux jours fériés, trouver un moyen pour contourner le Smic ou encore aménager la loi sur les 35 heures. "Au regard de la situation économique et sociale de notre pays, dans la période de crise nationale qui est la nôtre, face aux périls que nous devons affronter, le temps de l'hésitation, de la tergiversation et des demi-mesures n'a plus lieu d'être", assure Pierre Gattaz.
Le président du Medef a reconnu que "plusieurs de ces propositions vont être critiquées, caricaturées, déformées. Nous connaissons les travers de notre pays, [...] sa peur du changement". Il juge cependant que le modèle social français "hérité des 30 glorieuses" n'est plus d'actualité et que les propositions du patronat permettraient d'adapter la France aux besoins de la concurrence internationale.
"Pas de remise en cause des 35 heures"
Pour autant, Pierre Gattaz affirme, en même temps, que sa thérapie de choc ne revient pas à remettre en cause le Smic et les 35 heures. La proposition d'une rémunération, dans certains cas, plus faible que le salaire minimum ne changerait rien pour le salarié : l'État paierait la différence en lieu et place de l'entreprise. Il s'agirait "d'un concept d'emploi marchand aidé temporaire", assure le patron du Medef.
Pour les 35 heures, les mesures préconisées reviendraient, d'après le patronat, à injecter davantage de souplesse dans le dispositif qui serait ainsi pérénisé. "Regardons au sein de chaque entreprise la durée de travail : certaines devront remonter à 37, 39, 40 heures pour être compétitives juste par rapport à leurs voisins européens, d'autres devront peut-être se contenter de 32, de 33 heures, parce que tout va bien", a expliqué Pierre Gattaz.
Pas sûr que ces précisions suffiront pour rassurer les syndicats qui avaient taxé, il y a une semaine, ces pistes de reflexion de "provocations".
Avec AFP