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Presse internationale, lundi 15 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, l’indignation suscitée par l’assassinat de l’otage britannique David Haines par l’EIIL, la formation de la coalition internationale en Irak et en Syrie, et la propagation d’Ebola.

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On commence cette revue de presse internationale avec l'exécution par l’organisation de l’Etat islamique de l'otage britannique David Haines, un assassinat auquel David Cameron a promis de réagir.
«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour traquer ces meurtriers et faire en sorte qu'ils répondent de leurs actes, quel que soit le temps que cela prenne»: le Premier ministre britannique veut «détruire» l’EIIL, et The Wall Street Journal rappelle que la réaction de Londres est d’autant plus vive qu’un second otage originaire du Royaume-Uni est menacé d’être assassiné à son tour.
L’indignation n’est pas seulement britannique, elle est globale, comme va l’être la coalition qui est en train de se mettre en place – c’est à la Une du Sydney Morning Herald, qui parle d’une «guerre (déclarée) au culte de la mort» - les mots du Premier ministre australien, Tony Abbott, qui promet l’envoi en Irak de 200 soldats des forces spéciales, et prévient que l’opération prendra «du temps – des mois plutôt que des semaines, et très probablement, des mois et des mois».
La perspective d’une intervention internationale inquiète toutefois bon nombre d’observateurs. The Guardian appelle la Grande-Bretagne à «garder son sang-froid» face aux «provocations» de l’EIIL. «Cet assassinat n’a pas d’autre but que d’inspirer la peur et d’enflammer les esprits», «et c’est précisément pour cette raison que les dirigeants occidentaux doivent garder leur calme, et ne pas céder à la peur de passer pour des faibles» : The Guardian demande aux Occidentaux de résister à la tentation de «renforcer (d’eux-mêmes) les vieux stéréotypes impérialistes», et quoi qu’il advienne, de se garder de toute intervention unilatérale, de toute intervention qui ne se poserait pas la question de sa légalité.
C’est une analyse que partage le spécialiste du Moyen-Orient Ramzy Mardini, qui explique, dans The Washington Post, que la menace constituée par l’Etat islamique est surestimée et que l’intervention qui se prépare constitue une nouvelle erreur dans une longue série qui en comprend bien d’autres, à commencer par l’invasion de l’Irak en 2003, fondée sur des «certitudes déplacées». Cette fois, la «nouvelle erreur d’interprétation» des Etats-Unis serait sur le point de donner lieu à une «nouvelle et tragique erreur en matière de politique étrangère», parce qu’en intervenant directement, Washington «magnifierait» l’EIIL, contribuant à envoyer vers l’organisation de nouvelles recrues. Les Etats-Unis feraient mieux, estime cet expert, de déléguer la lutte contre l’EIIL aux puissances régionales.
Les Etats-Unis excluent pour le moment de se tourner vers Bachar El Assad pour lutter contre l’EIIL. Et ils auraient tort, à en croire The China Daily, qui déplore «l’insistance» de Barack Obama à viser le régime syrien. N’évoquant jamais la façon dont Assad a utilisé au départ les djihadistes pour écraser les rebelles modérés, The China Daily se borne à évoquer la faiblesse de ces derniers.
On termine cette revue de presse au Liberia, qui appelle toujours à l’aide pour parvenir à venir à bout du virus Ebola. The Liberian Observer évoque avec découragement un «combat déjà perdu» - un découragement auquel a sans doute contribué le chiffre, avancé par un expert allemand, de 5 millions de personnes qui pourraient mourir contaminées en Afrique de l’ouest.
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