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François Hollande condamne les "massacres" à Gaza et appelle à "agir"

En marge d’une cérémonie de commémoration de la Première Guerre mondiale, lundi à Liège, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à "agir" afin de mettre un terme aux "massacres" à Gaza.

À l’occasion d’un discours prononcé au cours d’une cérémonie de commémoration de la Première Guerre mondiale lundi 4 août à Liège, en Belgique, le chef de l’État français François Hollande a appelé à "agir" pour mettre fin aux "massacres" à Gaza. Pour la première fois, il a lui-même employé ce terme fort de "massacres".

"Quand je vois ce qui se passe pour les chrétiens d'Irak, les minorités en Syrie, les massacres tous les jours. Ce qui se produit également comme massacres à Gaza. Vingt six jours de conflit, nous devons agir", a plaidé le chef de l'État français devant la presse.

"Quand il se passe ce qui se passe en Ukraine, quand nous savons qu'il y a des massacres tous les jours au Proche et au Moyen-Orient, nous devons agir", a-t-il ajouté.

Pour François Hollande, l'Europe doit "être à l'action, à l'initiative au plan international" et les Européens ne "pas laisser penser que d'autres vont le faire à (leur) place".

L'Europe "doit regarder en face"

"Il n'y a pas un gendarme du monde", a-t-il martelé, "il y a le monde qui est organisé avec les Nations unies pour faire prévaloir le droit et il y a l'Europe qui doit être un continent de paix, pas simplement pour elle-même mais pour le monde entier".

L'Europe, a insisté François Hollande, "doit regarder en face" la situation sur l'autre rive de la Méditerranée car "le terrorisme, la violence, tout cela peut se propager, se transposer".

Ces derniers jours, la France et l'Élysée n'ont cessé de hausser le ton face à la situation à Gaza et aux bombardements d'écoles gérées par l'ONU. Avant François Hollande, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait ainsi déjà employé le mot de "massacre" à propos des civils de Gaza, estimant que droit "total" d'Israël à la sécurité ne le "justifie pas".

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié dimanche de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international" le bombardement ayant touché une école de l'ONU à Rafah. Cette frappe aérienne avait provoqué la mort d’au moins dix Palestiniens.

Avec AFP