
Les violents combats qui sévissent dans la région où l'avion de la Malaysia Airlines s'est écrasé, dans l'est de l'Ukraine, ont empêché les enquêteurs internationaux d'accéder au site dimanche. Ils tenteront de s'y rendre lundi.
Les experts internationaux ont renoncé à se rendre dimanche 27 juillet sur le site du crash du Boeing de la Malaysia Airlines en raison des combats entre prorusses et armée régulière qui sévissent à proximité. Des tirs d’artillerie ont en effet été entendus à un kilomètre du site du crash, une zone toujours sous le contrôle des prorusses. Selon des journalistes de l’AFP, une fumée noire était visible et des gens s’enfuyaient. Un check point des rebelles a même été abandonné.
Alexander Hug, directeur adjoint de la mission en Ukraine de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), n'a donc voulu prendre aucun risque. "Les combats se poursuivent [...]. La situation en matière de sécurité sur la route vers le site et sur le site même est inacceptable pour une mission d'observation non armée, a-t-il souligné. Nous avons décidé par conséquent de nous déployer demain [lundi matin]", a-t-il ajouté. Le directeur de l’OSCE s’inquiète surtout des conséquences de ces combats sur le site où le vol MH17 s’est écrasé, le 17 juillet dernier, avec 298 personnes à son bord.
Fragments de corps toujours éparpillés
Des experts accompagnés de policiers néerlandais et australiens devaient d’ailleurs se rendre sur place pour sécuriser les lieux et éviter que des éléments de l’avion désintégré ne soient altérés. Ils ont eux aussi annulé leur déplacement pour des raisons de sécurité.
Dix jours après le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, des fragments de corps et des débris sont toujours éparpillés sur le site où les inspecteurs n'ont eu qu'un accès limité.
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À ce jour, les experts disposent des deux boîtes noires de l’appareil. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux pensent qu'il est "hautement probable" que l'avion ait été abattu par un missile sol-air de type SA-11 "Bouk" de fabrication russe, tiré depuis une zone contrôlée par les séparatistes. Les rebelles démentent être impliqués dans la chute du vol MH17 et Moscou nie leur avoir livré des systèmes d’armement antiaérien de ce type.
Avec AFP