La manifestation en soutien à Gaza, prévue mercredi soir à Paris, a finalement été autorisée par la préfecture. Le gouvernement met en avant les garanties solides de sécurité présentées par les organisateurs pour justifier cette autorisation.
Autoriser les manifestations reste "la règle", les interdire "l’exception". Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve justifie ainsi la tenue de la manifestation en soutien à Gaza et contre la politique israélienne qui se tiendra mercredi 23 juillet à Paris, avec la bénédiction de la préfecture de Paris.
Le sérieux des organisateurs
Cette fois, la manifestation s’organise à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens - composé du Parti communiste, d'Europe-Écologie-Les Verts, du NPA, de la CGT et d’associations antiracistes comme le MRAP et la Ligue des droits de l'homme. Il appelle les participants à défiler dans le calme et le gouvernement à clarifier sa position sur le conflit au Proche-Orient.Ces interlocuteurs sont jugés "sérieux et responsables" par les autorités. "Nous avons avec ces organisateurs (...) pris des dispositions concernant le trajet, concernant le déroulement de cette manifestation, qui (témoignent) une fois de plus de la responsabilité des organisateurs et qui (permettent) aux forces de l’ordre de faire correctement leur travail", a expliqué mercredi sur France Inter, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Modification du parcours
Pour plus de garanties, le parcours de la marche a été modifié. Initialement prévue de République à Opéra, elle partira finalement à 18h30 de Denfert-Rochereau, pour se disperser vers 21 heures aux Invalides. L’itinéraire évite soigneusement de passer à proximité de toute synagogue, comme cela avait été le cas le 13 juillet. Au moment de la dissolution, à Bastille, de cette première manifestation pro-palestinienne à Paris, des affrontements avaient eu lieu aux abords de deux synagogues entre manifestants pro-palestiniens et membres de la Ligue de Défense juive.
Un dispositif équivalent au 14-Juillet
Les forces de police seront également renforcées. "Pas moins de 18 forces mobiles d’interventions seront mobilisées soit près 1 500 hommes, selon BFMTV. Parmi eux : CRS, escadrons de gendarmerie mobile, compagnies d’intervention de la direction de l’ordre public et de la circulation, brigades d’information de voie publique et des policiers de la BAC, la brigade anti-criminalité. Un dispositif équivalent à celui mis en place lors du 14-Juillet.
Des conditions insuffisantes pour l'opposition
Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l'UMP, "ne comprend pas" plus cette décision. Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement où doit arriver le défilé, a également "déploré" sur Twitter l'autorisation donnée, y voyant "un aveu d'échec" de la part du gouvernement.
Avec AFP