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Jean-Baptiste de Franssu, un Français nommé à la tête de la banque du Vatican

Le Français Jean-Baptiste Douville de Franssu prend la direction de la très controversée banque du Vatican. Le financier succède à l'industriel allemand Ernst von Freyberg, artisan d'une vaste réforme de l'institution.

C'est le troisième patron de l'Institut des œuvres de la religion (IOR) - plus connu sous le nom de banque de Vatican - et il est français. Jean-Baptiste Douville de Franssu succède à l'industriel allemand Ernst von Freyberg, qui avait été nommé en 2013, avec pour mission de continuer à rénover le controversé bras financier de l'église catholique.

Ce Français de 51 ans est un financier aguerri qui, avant de devenir banquier en chef du Vatican, dirigeait la société de conseil en fusions et acquisitions Incipit. Jean-Baptiste Douville de Franssu a aussi arpenté les couloirs de la société américaine d'investissement Invesco et a dirigé, entre 1987 et 1990, la Caisse des dépôts et consignations.

En juilllet 2013, Jean-Baptiste Douville de Franssu est devenu membre  de la Commission pontificale spéciale, en charge de la reflexion sur la réforme de la banque du Vatican. À l'époque, le Saint-Siège lui "avait donné trois minutes pour décider" s'il souhaitait, ou non, intégrer la Commission pontificale spéciale, avait-il raconté en 2013 à la chaîne catholique française KTO.

Père de quatre enfants

À cette occasion, le financier avait reconnu avoir trouvé au sein de la banque du Vatican des "structures qui avaient peu évolué depuis les années 1980". C'est-à-dire précisément l'époque à laquelle l'IOR était empêtré dans des scandales mêlant argent de la mafia et corruption.

Jean-Baptiste Douville de Franssu est donc un financier expérimenté. Mais il est aussi un catholique fervent : ce père de quatre enfants est l'un des directeurs de la catholique ONG "World Youth Alliance" qui défend les valeurs familiales à travers le monde. 

Son arrivée à la tête de l'IOR intervient au lendemain de la publication de résultats financiers catastrophiques : la banque du Vatican accuse une chute brutale des profits, passés de 86,6 millions d'euros en 2012 à 2,9 millions d'euros en 2013. Cette dégringolade est la conséquence directe de la fermeture définitive de 3 000 comptes considérés non-conformes aux règles de fonctionnement de la banque.

Jean-Baptiste Douville de Franssu a promis de poursuivre l'œuvre de réforme de l'IOR voulue par le pape François et entamée par son prédécesseur, Ernst von Freyberg. Il a indiqué, mercredi 8 juillet, que seuls "les investissements éthiques" pourront transiter par la banque.

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