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Washington soutient le gouvernement d'union nationale palestinien

Le nouveau gouvernement d'union nationale Hamas-Fatah a prêté serment, lundi, devant le président Mahmoud Abbas. Ce nouveau cabinet, composé de personnalités indépendantes et de technocrates, a reçu le soutien de Washington.

Les États-Unis ont annoncé, lundi 2 juin, leur intention de collaborer avec le nouveau gouvernement Hamas-Fatah et maintiendront leur aide à l'Autorité palestinienne. "À la lumière de ce que nous savons, nous travaillerons avec ce gouvernement", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole de la diplomatie américaine, soulignant que le gouvernement palestinien ne comptait "aucun membre affilié au Hamas", le mouvement islamiste, bête noire d'Israël.
Plus tôt dans la journée, le nouveau gouvernement palestinien d'union nationale avait prêté serment lors d'une cérémonie organisée à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, et retransmise à la télévision.

Ce cabinet de transition est composé de personnalités indépendantes et de technocrates. La mise en place de ce gouvernement avait été menacée jusqu’au dernier moment par un différend entre les nationalistes du Fatah d’Abbas et les islamistes du Hamas.

Le Mouvement de résistance islamique protestait contre la décision de Mahmoud Abbas de supprimer le ministère des Affaires pénitentiaires. "Nous n'acceptons pas l'annonce d'un gouvernement sans ministère ou ministre des Prisonniers", a réaffirmé à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste à Gaza, Sami Abou Zourhi. Le portefeuille, chargé du sort des Palestiniens détenus par Israël, a finalement été maintenu et confié au Premier ministre Rami al Hamdallah, a déclaré un responsable du Hamas, Sami al Bardawil.

Israël voit rouge
Bien évidemment, la nouvelle de la composition de ce cabinet interpalestinien n'est pas du goût de l'État hébreu. À peine le cabinet a-t-il été annoncé que trois des ministres du nouveau gouvernement, qui vivent dans la bande de Gaza, contrôlée depuis 2007 par le Hamas, n’ont pu se déplacer à Ramallah, Israël ayant refusé de les laisser passer.
Le Fatah et le Hamas ont convenu de la formation d’un gouvernement d’union dans l’attente d’élections nationales dans un délai de six mois, conformément à leur accord de réconciliation annoncé en avril après des années de tractations. "En ce jour et après l’annonce du gouvernement d’unité nationale, nous proclamons la fin des divisions qui ont provoqué des dégâts catastrophiques pour notre cause", a dit Abbas.
Les institutions provisoires palestiniennes sont paralysées depuis que le Fatah d'Abbas a été délogé de la bande de Gaza en juin 2007 par les islamistes du Hamas.
Les Israéliens étaient opposés à cette réconciliation interpalestinienne, le Hamas refusant de reconnaître son droit à l'existence et ne renonçant pas à la violence. Ils avaient menacé l'Autorité palestinienne de sanctions financières si ce gouvernement d'union était constitué.
Avec AFP