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Le Real Madrid affronte son voisin de l’Atletico samedi à Lisbonne en finale de la Ligue des champions. Les coéquipiers de Cristiano Ronaldo visent un dixième titre en C1. À l’inverse, les Colchoneros espèrent gagner leur premier.

Quoi qu’il arrive, le trophée de la Ligue des champions prendra la direction de Madrid à l’issue de la finale disputée à Lisbonne. En effet, pour la première fois de l’histoire de la compétition européenne, deux clubs d’une même ville s’affrontent en finale. On attend ainsi prêt de 120 000 Espagnols samedi dans la capitale portugaise, bien plus que la capacité d’accueil du stade da Luz et ses 65 000 places.

L'année dernière à Londres, la finale 100% allemande entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund avait été un sommet de jeu et d'ambiance. Celle de cette saison, 100% madrilène, lui ressemble un peu avec son géant du jeu, le Real, qui s'avance en léger favori, face à un Atletico outsider, malgré son tout récent titre de champion d'Espagne.

Le Real Madrid est en quête d’un dixième sacre en Ligue des champions. Le club merengue, recordman des titres avec ses neuf trophées, court après cette "decima" depuis 2002 et une soirée inoubliable à Glasgow, où Zidane avait inscrit l’un des plus beaux buts de l’histoire de la C1.

Depuis, dix entraîneurs dont certains des plus grands (Capello, Pellegrini, Mourinho...) s'y sont cassés les dents et le Real n'est plus revenu en finale. Carlo Ancelotti le sait donc parfaitement, sa décevante 3e place en Liga sera immédiatement et totalement oubliée s'il ramène cette "decima", véritable obsession du madridisme.

"Nous avons l'immense opportunité d'entrer dans l'histoire du club. Nous allons employer toute notre énergie pour y parvenir. La première chose à faire, c'est être serein", a d'ailleurs déclaré le technicien italien, qui a soulevé cette coupe deux fois comme joueur et deux fois comme entraîneur.

Le Real s'avance toutefois avec quelques soucis. Xabi Alonso est suspendu, Pepe est très incertain, Benzema et Ronaldo ont dû gérer des petits pépins physiques. Mais les deux devraient jouer et cette finale pourrait être celle de l'attaquant portugais, qui a débuté en professionnel au Sporting, dont le stade José Alvalade est à quelques centaines de mètres à peine du stade da Luz.

Incertitude pour Diego Costa

Face à lui, le Real retrouve pour la cinquième fois cette saison son voisin de l'Atletico, qui vise pour sa part une première Ligue des champions et un incroyable doublé Liga-C1.

Après avoir renversé les deux grands d'Espagne, Real et Barça en championnat, et sorti les Catalans en quart de la Ligue des champions, les "Colchoneros" peuvent-ils reproduire l'exploit ? Invaincu cette saison en C1, l’équipe de Diego Simeone est en tous cas à un match d'un des plus retentissants exploits de ces dernières années dans le football européen.

Nommé fin 2011, le technicien argentin a déjà remporté la Ligue Europa et la Supercoupe d'Europe (2012), la Coupe du Roi (2013) et donc la Liga. La Ligue des champions permettrait en plus au club rojiblanco d'oublier le traumatisme de sa finale perdue en 1974 face au Bayern Munich (1-1 a.p., 4-0 en finale rejouée). L'Atletico comptait alors dans ses rangs Luis Aragones, buteur de la 1re finale contre le Bayern et devenu la saison suivante entraîneur des "Colchoneros", à qui le club rendra hommage samedi après son décès en février.

Comme d'habitude, "El Cholo" et ses hommes miseront tout sur une solidarité, une hargne et une science tactique au-dessus de la moyenne. Mais ils auraient aussi bien besoin du talent de l'attaquant hispano-brésilien Diego Costa, soigné cette semaine à Belgrade avec du placenta de jument pour un problème à la cuisse. Sa présence samedi sur la pelouse reste très incertaine.

Avec AFP