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L'ex-Premier ministre israélien Ehoud Olmert condamné à six ans de prison

Ehoud Olmert, chef du gouvernement israélien entre 2006 et 2009, a été reconnu coupable de corruption passive dans le cadre d'un projet immobilier lorsqu'il était maire de Jérusalem. Il a été condamné à six ans de prison.

Ehoud Olmert n'en est pas à sa première condamnation au pénal, loin de là. L'ancien maire de Jérusalem (1993-2003) et Premier ministre (2003-2006) été condamné plusieurs fois pour avoir touché des pots-de-vin de la part de promoteurs de divers projets immobiliers. L'affaire qu'a soldée la justice, mardi 13 mai, ne diffère pas fondamentalement des précédentes mais c'est la première fois qu'il écope d'une peine de prison ferme. Jamais un ancien chef de gouvernement n'avait été condamné à une telle peine en Israël.

Ehoud Olmert, 68 ans, a été condamné à six ans de prison et à une amende d'un million de shekels (210 000 euros) après deux ans de procès, selon la sentence retransmise en direct à la radio. "Il avait le poste le plus central et le plus important, et il a fini condamné pour les crimes les plus méprisables", a déclaré le juge David Rosen. "Un responsable public, qui accepte des pots-de-vin, est comparable à un traître", a-t-il ajouté.

Le 31 mars - dans le système judiciaire israélien, l'énoncé du verdict précède parfois de plusieurs semaines celui de la peine -, le tribunal de Tel Aviv l'a reconnu coupable de corruption passive dans le cadre du projet de complexe immobilier "Holyland", lorsqu'il était maire de Jérusalem. Il a été jugé coupable de deux chefs d'accusations pour, selon la justice, avoir accepté 500 000 shekels (105 000 euros) de la part des promoteurs du projet Holyland et 60 000 shekels (12 600 euros) dans le cadre d'un autre projet immobilier. Il a également été condamné pour faux témoignage après avoir tenté de ternir la réputation du témoin principal de l'accusation.

Le principal intéressé dément toute malversation. Ses avocats devraient demander au tribunal de Tel Aviv de différer son incarcération dans l'attente de l'examen par la Cour suprême de l'appel interjeté contre le verdict de culpabilité. Cette procédure pourrait prendre plusieurs mois.

Avec AFP et Reuters