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Quelques heures après l’entrée en vigueur d’une trêve, les rebelles du Soudan du Sud et les autorités gouvernementales se sont accusés mutuellement d’avoir brisé le cessez-le-feu à plusieurs reprises.

L'armée du Soudan du Sud et les forces rebelles se sont mutuellement accusées, dimanche 11 mai, d'avoir violé le cessez-le-feu signé vendredi, quelques heures à peine après son entrée en vigueur.

Le porte-parole de l'armée, Philip Aguer, a déclaré à Reuters que ses forces avaient été attaquées dans l'État d'Unité. "Ils ont attaqué six heures seulement après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu", a-t-il dit, ajoutant que l'armée avait repoussé  deux assauts, dont l'un près de Bentiu, capitale de l'État de l'Unité où sont concentrés une grande part des puits de pétrole du pays.

Un peu plus tôt, le porte-parole des rebelles, Lul Ruai Koang, avait accusé l'armée de violations du cessez-le-feu dans les États d'Unité et du Nil supérieur. "Soit Salva Kiir n'est pas sincère, soit il ne contrôle pas ses forces", a-t-il ajouté.

Un porte-parole des Nations unies a pour sa part confirmé que des combats avaient éclaté dimanche matin autour de Bentiu. Selon lui, les tirs, en provenance des deux camps, ont d'abord été intenses puis se sont espacés. D’après plusieurs sources humanitaires indépendantes, il n’était pas possible de savoir quel camp avait tiré le premier.

Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé vendredi en Ethiopie un accord de cessez-le-feu, qui devait entrer en vigueur dans les 24 heures. Le conflit, commencé le 15 décembre, a fait des milliers de morts, et probablement même des dizaines de milliers, mais aucun bilan précis n'a pu être établi. Les violences ont chassé plus de 1,2 million de personnes de leur foyer et dévasté plusieurs villes du pays.

Avec Reuters et AFP