
Trois collectifs de prévention contre les dérives de l'islam radical ont lancé une pétition pour le rapatriement des mineurs et jeunes majeurs français partis faire le djihad en Syrie. Ils appellent le gouvernement à agir.
"Ils sont séquestrés mentalement et physiquement, coupés de leurs familles, désincarnés, déstructurés, endoctrinés, déshumanisés, quelque part en Syrie." Une pétition "Rendez-nous nos enfants" en faveur du rapatriement des jeunes Français partis de gré ou de force en Syrie a été lancée mercredi 9 avril à Paris, à l'initiative de trois associations de prévention contre l'islam radical.
"Ce qu'on attend des autorités, c'est qu'elles s'emparent de ce problème et qu'elles aillent chercher les enfants en Syrie", a déclaré lors d'une conférence de presse Dounia Bouzar, fondatrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI), l'un des trois collectifs.
>> À lire sur FRANCE 24 : "Assia, 23 mois, plus jeune otage français en Syrie"
L'association revient notamment sur le sort de la petite Assia, âgée de 23 mois, et enlevée par son père parti mener la guerre sainte en Syrie aux côtés des islamistes. Mais "il y a aussi Norah, juste 15 ans, Sarah, juste 16 ans, et tous les autres…", énumère le communiqué.
La pétition est surtout un message adressé au chef de l'État. "Quand on voit que le président de la République peut faire revenir une lycéenne en France [dans le cadre de l'affaire Leonarda], il peut rapatrier ces jeunes", s'indigne Jonathan Mehenni, dont la soeur Sarah, 16 ans, est partie en Syrie le 11 mars. "C'est un appel lancé à tous les Français. Nous voulons faire réagir", a martelé de son côté Meriam Rhaiem, présidente du collectif "Jamais sans Assia", la mère de la fillette de 23 mois.
Le djihad est le fruit d’un "embrigadement"
Avec AFP et Reuters