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Vol MH370 : aucun débris récupéré, un ex-militaire à la tête des recherches

Alors qu'aucun débris du Boeing 777 de la Malaysia Airlines n'a encore été retrouvé, les autorités australiennes ont nommé un ancien chef des armées pour coordonner les recherches du vol MH370 disparu il y a trois semaines.

L'Australie a nommé dimanche l'ancien chef de ses armées pour coordonner les recherches en mer du vol MH370, qui n'ont toujours pas permis de mettre la main sur des débris de l'avion disparu il y a trois semaines.

Angus Houston coordonnera les opérations qui se déroulent en mer, à quelque 1 850 km au sud-ouest de Perth (côte ouest de l'Australie) et auxquelles participent navires et avions militaires de sept nations : l'Australie, la Chine, la Malaisie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et les États-Unis.

La Malaisie reste responsable de l'enquête. Mais "si les responsabilités de l'Australie devaient s'accroître au fur et à mesure, personne n'est mieux placé qu'Angus pour coordonner et effectuer la liaison entre le nombre significatif de pays impliqués" dans ces opérations, a déclaré le Premier ministre australien Tony Abbott.

Le 8 mars, le vol MH370 parti de Kuala Lumpur pour Pékin avec 239 personnes à bord a, pour une raison inconnue, dévié de son plan de vol et mis cap sur l'ouest, survolant la Malaisie péninsulaire, vers le détroit de Malacca. Les radars l'ont perdu à ce moment-là.

On sait que l'avion a continué à voler pendant plusieurs heures vers le sud, dans l'océan Indien. La Malaisie a officiellement annoncé le 25 mars qu'il avait "fini dans le sud de l'océan Indien" sans qu'aucun élément matériel n'ait confirmé ce scénario.

Un nouveau centre pour rassembler les informations

Angus Houston, qui a dirigé les armées australiennes de 2005 à 2011, a été nommé à la tête d'une nouvelle entité, le centre de coordination des agences (JACC), qui sera basée à Perth. Le JACC veillera à ce que les recherches s'accompagnent de liens solides avec toutes les parties impliquées dans cette affaire, dont les familles des passagers, a ajouté le Premier ministre.

Le centre sera le point de convergence pour les familles, qui pourront y trouver les dernières informations, une assistance si elles souhaitent se rendre en Australie, et des services de traduction et d'aide psychologique.

Le gouvernement de Kuala Lumpur a été vivement critiqué depuis le début de cette affaire, notamment par la Chine, dont 153 ressortissants (sur 227 passagers) étaient à bord du Boeing 777.

En sus des éclats de colère quasi quotidiens des familles de passagers chinois, les médias officiels du pays n'ont eu de cesse de jeter l'opprobre sur les autorités et la compagnie.

Les recherches ont été étendues en fin de semaine à une nouvelle zone, vaste de 319   000 km2, à quelque 1 850 km à l'ouest de Perth (côte ouest australienne) après de nouveaux calculs de trajectoire de l'avion qui serait tombé dans l'océan Indien, à court de carburant, plus tôt qu'estimé auparavant. Les recherches se déroulaient jusqu'alors plus au sud-ouest de Perth.

Ces derniers jours, des images satellite de plusieurs pays ont détecté des dizaines, voire des centaines, d'objets flottants dans le sud de l'océan Indien, mais les conditions extrêmes dans ces mers australes rendent les recherches périlleuses. Elles ont été suspendues à deux reprises depuis mardi.

Avec AFP