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Malaysia Airlines : la Chine lance des recherches sur son territoire

Les autorités chinoises ont lancé des opérations de recherche du Boeing de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars, sur son propre territoire. Les enquêteurs s'intéressent aux régions à l'ouest du pays, notamment le Tibet et le Xianjiang.

L’appareil a disparu depuis dix jours et les enquêteurs n’en ont toujours pas retrouvé la trace. Les recherches du Boeing 777 de la Malaysia Airlines se sont désormais élargies à la Chine, qui a entamé, mardi 18 mars, des opérations de prospection sur son propre territoire, notamment le Tibet et le Xinjiang.

Dans le collimateur des enquêteurs chinois : les régions se situant sur le "corridor aérien nord" des trajectoires possibles suivies par l’appareil après sa disparition le 8 mars, a précisé Huang Huikang, l’ambassadeur chinois en Malaisie, cité par l'agence Chine Nouvelle.

Le diplomate assure par ailleurs que l'enquête sur les 153 ressortissants à bord n'a mis au jour aucun élément "prouvant que des passagers chinois aient pu détourner l'avion ou être les auteurs d'un attentat".

Selon l'un des divers scénarios évoqués, l'avion aurait pu voler jusqu'au Kazakhstan, même si aucun radar ne l'a signalé dans cette zone. Les autorités kazakhes et Kirghizes se sont déclarées disposées à participer aux recherches.

La Malaisie sous le feu des critiques

Samedi, les autorités malaisiennes avaient annoncé que la désactivation des systèmes de communication et le changement de trajectoire de l'avion vers l'Océan indien étaient "cohérents avec une action délibérée de quelqu'un" dans le cockpit de l'avion. L'appareil aurait continué de voler près de sept heures.

La dernière position connue du Boeing 777, selon un signal satellitaire, suggère des trajectoires soit vers le sud, le long d'un arc allant de l'Indonésie au sud de l'Océan indien, soit vers le nord, sur un arc allant du nord de la Thaïlande au Kazakhstan.

Depuis le début de l’affaire, les autorités malaisiennes essuient nombre de critiques sur leur gestion du dossier. Les médias internationaux, des pays participant aux recherches, comme le Vietnam, ou de ceux dont des ressortissants se trouvaient à bord du Boeing 777, pointent du doigt l’incompétence et la culture du secret de Kuala Lumpur, qui aurait saboté le début de l’enquête.

"Les dirigeants malaisiens ne sont pas habitués à répondre de quoi que ce soit", assène ainsi Michael Barr, spécialiste de l'Asie à la Flinders University d'Adelaïde en Australie. "Ils sont plus habitués à contrôler la presse et réduire les critiques au silence".

Des accusations dont la Malaisie se défend et plaide la patience dans une affaire complexe par nature, sensible en ce qu'elle se déroule dans une région sous tensions géopolitiques.

Avec AFP