Caracas a annoncé, mercredi, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Panama, qui souhaite que le président Nicolas Maduro réponde des violences au Venezuela. La mesure s’accompagne d’un gel des relations commerciales entre les deux pays.
Le Venezuela a décidé, mercredi 5 mars, de rompre ses "relations politiques et diplomatiques" et de geler ses relations commerciales avec le Panama. Le président Nicolas Maduro reproche à son voisin panaméen d'avoir proposé une réunion de l'OEA (Organisation des États américains) pour débattre de la question des manifestations en cours au Venezuela.
"Devant la conspiration ouverte par l'ambassadeur du gouvernement panaméen à Washington au sein de l'OEA, j'ai décidé de rompre les relations politiques et diplomatiques avec le gouvernement actuel du Panama et de geler toutes les relations commerciales", a expliqué Nicolas Maduro, qui s’exprimait lors d’une cérémonie de commémoration du premier anniversaire de la mort de son prédécesseur Hugo Chavez à Caracas.
"Personne ne doit conspirer impunément pour demander une intervention contre notre patrie, c'en est assez ! J'appelle le peuple à s'unir!", a-t-il martelé.
À la demande du gouvernement panaméen, l'OEA, dont le siège est à Washington, a annoncé mercredi qu’une réunion privée aurait lieu le lendemain pour décider de convoquer les ministres des Affaires étrangères afin de tenter de trouver des solutions face au mouvement de protestation au Venezuela.
"Le Conseil permanent de l'Organisation des États Américains, par décision de sa présidence, se réunira en session privée le jeudi 6 mars 2014", indique l'organisme dans un communiqué.
Depuis un mois, la position du président Maduro est fragilisée par les manifestations d'opposants et d'étudiants. Ils jugent son gouvernement responsable de l'insécurité, de l'inflation record et de pénuries récurrentes de produits de première nécessité. Les heurts entre les protestataires et les forces de l’ordre ont fait 18 mort et 260 blessés.
Avec AFP