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Le président Ianoukovitch annonce une "trêve" avec l'opposition

À l'issue d'une deuxième journée de violences à Kiev, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé qu'une trêve avait été conclue avec les chefs de file de l'opposition. Revivez la journée de mercredi sur notre liveblogging.

Le président Viktor Ianoukovitch a annoncé avoir conclu une trêve avec les chefs de file des trois principaux partis d’opposition, mercredi 19 février tard dans la soirée. Cet accord prévoit également l’ouverture de nouveaux pourparlers pour "mettre fin aux effusions de sang et stabiliser la situation dans l’intérêt de la paix sociale".

Plus tôt dans la journée, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont lancé une "opération antiterroriste" contre les opposants, permettant à l’armée de se déployer. Dans la foulée, Viktor Ianoukovitch a limogé le chef des armées, le colonel Volodimir Zamana, qui a été remplacé par l'amiral Iouri Ilyin, jusqu'alors chef de la marine nationale.

Mercredi en début de matinée, les forces de sécurité ukrainiennes ont lancé un nouvel assaut sur la place de l’Indépendance, au cœur de Kiev. Les lignes entre policiers et manifestants ont peu changé au cours de cette deuxième journée d’affrontements. Les violences se sont en revanche étendues à plusieurs villes de province.

Après les affrontements de mardi, au cours desquelles au moins 26 personnes ont été tuées et plus d’un millier d’autres blessées, les condamnations internationales se sont multipliées, François Hollande et Angela Merkel ont dénoncé notamment les "violences inqualifiables" commises en Ukraine. L’Union européenne et les États-Unis ont déclaré étudier la mise en place de sanctions coordonnées contre le gouvernement ukrainien.

Les chefs de la diplomatie française, allemande et polonaise ont annoncé qu’ils se rendraient dès jeudi dans la capitale ukrainienne pour "rétablir le dialogue politique entre opposition et pouvoir".

La situation à Kiev a donné lieu à une brève passe d’armes entre Moscou d’un côté, Bruxelles et Washington de l’autre. Alors que la Maison Blanche a fait savoir qu’elle aimerait que la Russie contribue davantage aux efforts internationaux pour faire baisser la tension, le Kremlin a dénoncé une "tentative de coup d’État" de la part de l’opposition ukrainienne. L’ambassadeur de Russie auprès de l’UE n’a d'ailleurs pas mâché ses mots pour critiquer les éventuelles sanctions occidentales contre Kiev, qu’il a qualifiées de "déplacées" et "d’inopportunes".

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