
François Hollande a présenté une série de mesures pour favoriser les investissements étrangers en France, à l'issue du conseil stratégique de l'attractivité, auquel étaient conviés une trentaine de patrons de groupes étrangers.
La France n'a "pas peur" des investissements étrangers. C'est le message que le président François Hollande a voulu faire passer, lundi 17 février, à l'issue du conseil stratégique de l'attractivité au cours duquel ministres et responsables hexagonaux d'une trentaine de grands groupes étrangers ont discuté de l'intérêt d'investir en France.
Mais Samsung, Intel, Siemens ou encore les fonds souverains chinois, ou du Qatar, n'allaient pas se contenter de belles paroles. D'autant que le chef de l'exécutif avait déjà, mercredi 12 février, vanté aux chefs d'entreprise de la Silicon Valley les qualités de la France comme terre d'accueil économique.
François Hollande a donc, cette fois, détaillé une liste de mesures pour démontrer à quel point la France était prête à accueillir à bras ouverts les investisseurs étrangers. Ces mesures visent avant tout à simplifier les démarches administratives pour les entrepreneurs et investisseurs étrangers tentés par l'aventure française.
Visas et coup de pouce financier
Les durées des cartes de séjour et visas vont, ainsi, être revues à la hausse dans certains cas. Les étudiants et chercheurs étrangers obtiendront ainsi des documents leur permettant de rester en France pour la durée exacte de leur cursus ou de leurs recherches. Le "passeport talent", déjà présenté par François Hollande lors de sa visite dans la Silicon Valley, permettra à des jeunes diplômés, ou des investisseurs, de rester sur le sol national quatre ans, pour mener à bien leur projet. Des visas longue-durée, de 5 ans, seront aussi attribués aux entrepreneurs qui viennent régulièrement faire des affaires en France.
Les créateurs étrangers de start-up auront également le droit à un petit coup de pouce financier. Le chef de l'État a, en effet, annoncé que ces jeunes entrepreneurs pourront recevoir un prêt de 25 000 euros pour démarrer leur activité en France.
Afin de se rapprocher des modèles allemands et anglo-saxons, François Hollande a annoncé la création de France international entrepreneurs, une agence censée accompagner les entreprises françaises exportatrices et les groupes étrangers qui veulent venir en France. Cette nouvelle structure est le résultat de la fusion entre Ubifrance (aide aux entreprises françaises exportatrices) et de l'Agence française des investissements internationaux .