
Réunis en Éthiopie à Addis Abeba, les représentants du président sud-soudanais Salva Kiir et ceux de l'ex-vice président Riek Machar ont signé un cessez-le-feu qui doit être appliqué sous 24 heures.
À Addis Abeba, en Éthiopie, le gouvernement sud-soudanais et la rébellion menée par l'ex-vice-président Riek Machar ont signé, jeudi 23 janvier, un accord de cessez-le-feu qui doit être appliqué dans les 24 heures. Cette entente, négociée devant des diplomates étrangers et des journalistes, doit permettre au Soudan du Sud de retrouver la paix après plus d’un mois de violences sanglantes entre les troupes rebelles et celles du président Salva Kiir.
Les deux camps ont également signé un accord qui prévoit la libération de onze détenus proches de Riek Machar, sans pour autant qu’une date de libération ait été fixée. Cette question était l’une de celles qui avait compliqué les pourparlers entamés début janvier.
"Ces deux accords sont les ingrédients pour créer un environnement propice à une paix totale dans mon pays", a déclaré Taban Deng, le négociateur en chef des rebelles, pendant la cérémonie de signature. "Nous espérons pouvoir atteindre rapidement un accord (plus global) qui mettra un terme au bain de sang", a réagi Nhial Deng Nhial, son homologue du gouvernement.
Un préambule à la réconciliation
Ce premier pas est particulièrement encourageant alors que les pourparlers, menés sous l’égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), peinaient à se concrétiser depuis le début du mois de janvier. Jeudi, le médiateur en chef pour l'Igad, Seyoum Mesfin, a salué la "conclusion" d'un premier round de négociations, après la signature de ces deux premiers accords. "Nous devrons bientôt continuer avec un dialogue politique et travailler à une réconciliation nationale", a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a salué jeudi le cessez-le-feu, le qualifiant de "première étape cruciale" dans un règlement de cette crise meurtrière. Le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney, a en outre affirmé que les États-Unis souhaitaient voir "les deux parties appliquer rapidement et pleinement" les clauses de cet accord.
Depuis le 15 décembre, le Soudan du Sud est en proie à de violents heurts qui mettent aux prises les forces sud-soudanaises loyales au président Salva Kiir et la rébellion regroupée derrière Riek Machar. Le conflit a déjà provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes et l’on estime le nombre de déplacés à près d’un demi-million.
Avec AFP