logo

François Hollande à Tulle, Valérie Trierweiler à la Lanterne

François Hollande a présenté ses vœux dans sa région de Corrèze, samedi, alors qu'à Paris, sa compagne Valérie Trierweiler sortait de la Pitié-Salpêtrière où elle a été hospitalisée le 10 janvier, après l'affaire "Closer".

En temps normal, les vœux du président de la République dans son fief corrézien de Tulle auraient été un événement confidentiel. Mais cette année, une centaine de journalistes internationaux s’y sont pressés. Du jamais vu depuis l'élection de François Hollande à la présidence de la République, le 6 mai 2012. Est-ce son éloge de la ruralité qui plaît tant ? Ou le parfum de scandale flairé aux quatre coins du monde, huit jours après les révélations d’une liaison du président avec l’actrice Julie Gayet et l’annonce, samedi 18 janvier, de la sortie de l’hôpital de sa compagne, Valérie Trierweiler ?

Le président de la République, en tous cas, a soigneusement évité le sujet lors de l'inauguration de la gendarmerie et des centres de secours flambant neufs du canton de Vigeois. Puis, il a renoncé aux bains de foule qu’il aime tant, limitant autant que faire se peut les contacts avec la presse. Tout juste s'est-il autorisé une allusion à la politique nationale et à son pacte de responsabilité pour les entreprises en s'exprimant devant les pompiers de Vigeois. L'ancien centre de secours était d'un accès difficile l'hiver, "situé dans un virage, je ne vais pas dire 'un tournant' parce que ça pourrait être mal compris", a-t-il plaisanté, évoquant à demi-mot le débat autour de sa ligne social-démocrate, désormais assumée.

François Hollande a également évité le marché de Tulle où il avait pris l'habitude de "déambuler" depuis son élection à l'Élysée, aux côtés de sa compagne, Valérie Trierweiler. Enfin, le plus souvent. Il y avait également été aperçu en juillet, selon le magazine "Closer" à l’origine des fameuses révélations, aux côtés de l'actrice Julie Gayet.

Valérie Trierweiler quitte l’hôpital et remercie ceux qui l'ont soutenue

Quelques heures après les révélations de "Closer" le 10 janvier, la première dame avait été hospitalisée à la Pitié-Salpêtrière. Victime d’un "coup de fatigue", selon son entourage, elle y est restée plus d’une semaine avant d'en sortir samedi en milieu d'après-midi, selon plusieurs médias.

Valérie Trierweiler s'est ensuite rendue à la Lanterne, la résidence présidentielle en lisière du parc du château de Versailles, afin de s'y reposer. L'Élysée a opposé un "Pas de commentaire" à l'AFP qui l'interrogeait, à l'instar des proches de la compagne du président restés silencieux. Elle, en revanche, s'est exprimée pour la première fois depuis le début de l'affaire, remerciant sur son compte Twitter tous ceux qui l'ont soutenue : "Merci du fond du cœur à tous ceux qui ont envoyé des messages de soutien et de rétablissement via Twitter, SMS ou courriels. Très touchée" a-t-elle déclaré samedi en début de soirée. 

Le président, qui n'a pas démenti cette liaison, s'était rendu au chevet de sa compagne jeudi soir. Lors de sa conférence de presse mardi, il s'était refusé à commenter sa vie privée, évoquant des "moments douloureux" traversés par son couple.

Une photo "au parfum de scandale"

En terre corrézienne, les conversations sur la vie privée du président allaient en revanche bon train. "Il faut qu'il se fasse tout petit", jugeaient de bon matin Nadine et Régis, alignant leurs saucissons artisanaux sur l'étal. Avant d'ajouter, comme beaucoup d'autres, l'expression de sentiments mesurés : "Sa vie privée ne nous intéresse pas du tout".

Pourtant, à Tulle aussi, l'affaire "Hollande-Gayet" a fait le bonheur des marchands de journaux. "Closer" s’y est arraché comme des petits pains et "La Montagne", le quotidien régional, titrait vendredi 17 janvier : "La mystérieuse photo au parfum de scandale". Il s'agit d'un cliché qu'un inconnu aurait pris de François Hollande et Julie Gayet ensemble à Tulle, lors d'une visite impromptue, le 20 juillet. En quelques heures, le site avait déjà reçu 40 000 visites.

Avec AFP