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Quarante et un ans après la disparition du français Étienne Pesle de Menil au Chili, sous la dictature d'Augusto Pinochet, un juge chilien a ordonné le placement en détention de neuf ex-militaires.

Etienne Pesle de Menil, ancien prêtre et militant socialiste français, a disparu au Chili le 19 septembre 1973, quelques jours seulement après le coup d’État d’Augusto Pinochet. Il a été arrêté "par une patrouille composée d’officiers et sous-officiers actifs de la base aérienne Maquehue, ainsi que d’officiers de réserve", assure la justice chilienne.

Quarante et un ans plus tard, un juge de Santiago, Mario Carroza, a lancé un mandat d’arrêt contre neuf militaires retraités de l’armée de l’air. Huit d’entre eux ont été placés en détention, le neuvième est hospitalisé.

Selon l’instruction, Etienne Pesle de Menil a été interpellé à Temuco, à 800 kilomètres de Santiago, dans les locaux de l’Institut de développement agricole (Indap), où il travaillait à la réforme agraire décidée par le président déchu Salvador Allende.

Après son arrestation, le Français a été emmené dans la base aérienne Maquehue, tristement réputée pour avoir été le théâtre de tortures extrêmes, où les détenus étaient séquestrés sans moyen de communication avec l’extérieur. Sa trace est ensuite perdue.

L’affaire de sa disparition, ainsi que celle de trois autres Français au Chili, a été jugée par contumace en France, en décembre 2010. Douze anciens agents de la dictature chilienne ont été condamnés à des peines allant de 15 ans de prison à la détention à perpétuité.

Mais la justice chilienne avait refusé d’extrader les coupables, estimant qu’il s’agissait au Chili de les juger.

Avec AFP